(AOF) - Un site liégeois d'ArcelorMittal pourrait prochainement être nationalisé si l'on en croit les déclarations relayées par Reuters d'un porte-parole du ministre de l'Economie de la région. D'après Jean-Claude Marcourt, le gouvernement wallon se prépare à étudier l'opportunité de faire passer une loi permettant de mener ce projet à bien d'ici quelques mois. Une suite logique eu égard à la mise en place plus tôt cette année d'une mission dédiée à l'avenir du site par le Premier ministre Elio di Rupo. Alors que, selon cette même source ministérielle, un fonds d'investissement qatari serait intéressé, ArcelorMittal, qui fin janvier avait officialisé son souhait de fermer une cokerie et six lignes de production sur le site concerné, n'a pour l'heure fait aucun commentaire. Les dispositions actuelles des autorités ne sont pas sans rappeler le projet finalement abandonné de reconversion des hauts-fourneaux de Florange. La Région wallonne réfléchit à une nationalisation d'installations d'ArcelorMittal à Liège, un projet qui fait écho à celui, avorté, qui avait été imaginé en France pour les hauts-fourneaux de Florange (Moselle). L'enjeu est de taille, 1 300 salariés étant concernés par la restructuration annoncée par le leader mondial de la sidérurgie.
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial de la sidérurgie, intervenant en Europe (45 % des ventes), Amériques (39 %) et Afrique-Asie (16 %); - Intégration verticale des activités, de l'extraction à la distribution, ce qui limite la dépendance aux cours des matières premières : aciers plats (32 % des ventes), aciers longs (26 %), produits tubulaires (12 %), négoce (19 %) et mines (6 %) ; - Fortes positions dans les pays émergents, notamment le Brésil et l'Afrique du Sud ; - Capacité à maintenir sa rentabilité d'exploitation malgré la baisse des ventes ; - Statut boursier de pure player depuis la scission de l'activité Acier Inoxydable, cotée en Bourse depuis 2011 sous le nom d'Aperam.
Les points faibles de la valeur
- Surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis entraînant des fermetures de sites (Florange en France, Liège en Belgique) ; - Faiblesse de la rentabilité de la branche aciers plats carbone en Europe et dans les Amériques ; - Endettement élevé, aux coûts financiers alourdis par la dégradation de la note crédit, ramenée à la catégorie spéculative par les agences de notation et ce, malgré une augmentation de capital en janvier 2013 ; - Programme de cessions, notamment d'actifs miniers, contraint par l'endettement ; - Forte sensibilité à l'évolution des prix de l'acier, 80 % des ventes s'effectuant au prix " spot " (prix de marché) ; - Baisse du dividende servi au titre de 2012 ; - Valeur proche de ses plus bas historiques.
Comment suivre la valeur
- Forte sensibilité au prix du minerai de fer et à la dynamique de croissance des pays émergents, notamment la Chine et, aussi, aux politiques de protection de l'acier en Europe où fonctionnent seulement 16 des 21 hauts-fourneaux du groupe ; - Politique d'acquisition du groupe menée parfois à des prix élevés, avec un risque sur le rachat de ThyssenKrupp Alabama ; - Poursuite des fermetures de hauts-fourneaux en Europe ; - Stratégie de réduction de la dette qui devra revenir à 17 milliards de dollars à fin juin 2013; - Comptes publiés en dollar ; - Aucun attrait spéculatif : l'entreprise est détenue à 39,35 % par la famille Mittal ; - Protection des actionnaires minoritaires de droit luxembourgeois : seule société du CAC 40 de droit luxembourgeois.
Produits de base - Métaux
Certains experts estiment que les prix des métaux (à l'exception de l'aluminium et du cuivre) devraient rebondir en 2013. Ils se basent sur une croissance de l'économie mondiale tirée par la Chine, l'Inde, et les Etats-Unis, et qui devrait atteindre 3,5%. Le cours du minerai de fer pourrait ainsi gagner 9% en moyenne sur 2013. En attendant, les groupes miniers renouvellent leur direction pour mieux affronter la crise. Ils ont subi une dégradation de leurs résultats, suite à la chute des cours des métaux et à des acquisitions trop chèrement payées. Après les dirigeants de Vale, Anglo American et Rio Tinto, cela a été récemment au tour du patron de BHP Billiton de céder sa place. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 6.69 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/05/2017 | ||||||||
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