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Bourse : la hausse n'est pas achevée

31/05/2013 - 09:44 - Sicavonline (mis à jour le : 05/06/2013 - 09:33)


Bourse : la hausse n'est pas achevée

Après une ascension de 32 % en un an, et avoir rallié les 4050 points le 22 mai, soit son plus haut niveau depuis près de 24 mois, le CAC 40 peut-il aller plus haut ? D'aucuns en doutent. Pas Pierre-Yves Gauthier. Le président du cabinet d'analyse financière indépendant AlphaValue, qui se risque même au pronostic audacieux d'une hausse de 15 à 20% du CAC 40 et de ses homologues européens.

La bourse paraît aujourd'hui complètement déconnectée de la réalité économique. Dans ces conditions, quel potentiel les marchés actions recèlent-ils encore ?

Pierre-Yves Gauthier : AlphaValue évalue le potentiel de progression des marchés actions européens à +15% ou +20% à horizon d'un an.

C'est très optimiste.

Cela peut paraître très optimiste, mais une telle prévision est à la hauteur des pertes accumulées depuis le début de la crise et qui restent à combler. Ensuite, les conditions financières, contrairement à la conjoncture économique, sont éminemment favorables.

Faites-vous référence aux injections de liquidités des banques centrales ?

Oui, l'abaissement des taux à l'échelle planétaire, grâce aux injections de liquidités, laisse à la machine économique le temps de redémarrer et la probabilité que les choses aillent mieux augmente très sensiblement.

Si la bourse se permet de faire fi la macro-économie grâce aux injections de liquidités des banques centrales, peut-elle néanmoins ne pas tenir compte durablement de la micro-économie ? Les analystes seront vraisemblablement amenés à dégrader les prévisions de résultats des sociétés européennes puisque les signaux que ces dernières émettent s'avèrent plutôt négatifs. Cette révision à la baisse des perspectives bénéficiaires des entreprises freinera-t-elle au bout du compte les marchés actions européens dans leur ascension ?

Le contexte européen de révision à la baisse des bénéfices est indéniablement défavorable et suscite la prudence des entreprises. Le rythme de dégradation des perspectives des sociétés européennes est d'ailleurs assez impressionnant puisque les analystes n'anticipent plus qu'une croissance des résultats de l'ordre de 5% contre 10% en début d'année. Néanmoins, l'Europe n'est pas le monde, et le monde retrouve un rythme de croissance encourageant. Or, la plupart des entreprises européennes sont exposées à la croissance mondiale et, en outre, elles ne portent plus de risque financier après l'assainissement de leur bilan.

Le risque systémique est donc selon vous totalement évacué ?

Oui. Chez AlphaValue, nous étions déjà convaincus de la solidité de la zone euro et nous le sommes d'autant plus qu'aujourd'hui tous les acteurs adhèrent à l'idée que la zone euro va perdurer. D'ailleurs, il est intéressant de voir que les fonds qui s'étaient détournés de la Zone euro et qui l'avaient vouée aux gémonies au plus fort de la crise, non seulement y reviennent, mais se tournent aussi vers les pays européens les plus risqués, notamment la Grèce.

Les banques bénéficient aujourd'hui d'un environnement beaucoup plus favorable notamment à la faveur de l'action des banques centrales. Mais ne pourraient-elles pas nous réserver encore de mauvaises surprises en zone euro au regard du psychodrame que nous venons de vivre avec Chypre et des inquiétudes concernant les banques slovènes ?

Il y aura indubitablement encore des mauvaises surprises et des événements douloureux. Mais le degré de réaction des marchés à ces mauvaises nouvelles est incontestablement plus faible aujourd'hui qu'il y a un an. La bourse a très peu ou pas réagi au final à la crise chypriote. Donc, à nos yeux, le marché considère aujourd'hui que le risque est évacué.

Le rattrapage par les bourses européennes du retard qu'elles ont accumulé ces dernières années constitue-t-il le seul moteur pour une nouvelle hausse de 15 à 20%?

L'effet de rattrapage jouera effectivement un rôle dans la réalisation de cette hausse. Il existe néanmoins d'autres ressorts à une telle progression. Tout d'abord l'assise internationale et la solidité du bilan affichées par de nombreuses firmes du Vieux Continent renforcent l'attractivité des actifs européens. Ensuite, le niveau de rendement des actions européennes, sans égal parmi les autres classes d'actifs, offre aux bourses européennes des conditions financières favorables.

Selon vous, quels secteurs doivent être privilégiés par les investisseurs ?

Si l'on considère que la moindre aversion au risque des investisseurs explique la remontée du cours des actions, alors les secteurs offrant du rendement sont les plus enclins à progresser. On peut penser par exemple au secteur des Télécoms.

Cette antienne a souvent été chantée sans jamais vraiment se concrétiser. Pourquoi en irait-il autrement cette fois ?

Par le passé, les marchés ont eu raison de se méfier des Télécoms puisque les dividendes ont été coupés sous la pression des prêteurs, devenus avec la crise très regardants quant à l'utilisation des cash-flows. Cependant aujourd'hui non seulement les prêteurs peuvent se permettre de lâcher du lest, l'environnement financier étant moins adverse, mais surtout, les dividendes ayant été significativement abaissés, ils paraissent sécurisés tout en restant parfaitement attractifs puisque, grâce à la baisse des cours des valeurs télécoms, ils procurent en moyenne de 5 à 6 % de rendement.

Lorsque vous préconisez de se porter sur les télécoms, songez-vous plutôt à des télécoms européens ou bien à des groupes français sachant que ceux-ci semblent, à l'exception d'Iliad, enlisés dans des problèmes structurels ?

Le secteur des télécoms à l'échelle européenne, étant constitué de 26 sociétés dont la capitalisation boursière s'élève à 400 milliards d'euros, offre nécessairement des perspectives assez inégales. Des sociétés dynamiques, telles que Telefonica et Telenor, se distinguent. A contrario, en France, l'arrivée d'Iliad (qui n'offre malheureusement pas de dividendes) a complètement déstabilisé le secteur et a abouti à une destruction de valeur d'un titre comme France Télécom. Il vaut donc mieux se tourner vers des valeurs Télécoms sises en dehors des frontières de l'Hexagone.

Au-delà des telecoms, quels secteurs voyez-vous se distinguer à l'avenir ?

Le secteur pétrolier a l'air d'opérer un rebond sur des logiques de rendement. Bien que nous soyons négatifs à long-terme sur le secteur puisque nous anticipons dans les années qui viennent une baisse notable des cours du pétrole qui retentira sur les résultats des pétroliers, les dividendes de ces derniers nous paraissent solides et ne devraient pas être remis en cause dans les deux ans à venir.

Que pensez-vous du secteur pharmaceutique, qui a une tradition de dividendes confortables ?

L'industrie pharmaceutique a de nombreuses vertus. Elle connaît par nature une croissance régulière, les bilans sont solides et les risques de chute de brevets appartiennent désormais plutôt au passé. Les marges y sont donc très confortables et d'autant plus sécurisées que les groupes pharmaceutiques disposent encore d'un important potentiel de réduction de coûts.

Enfin, le secteur bancaire, dont le rôle au sein du CAC 40 est primordial, peut-il retrouver le chemin de la hausse ?

Les plupart des banques ayant d'ores et déjà consenti des efforts considérables pour satisfaire aux exigences prudentielles de Bâle 3, elles n'auront probablement plus à réduire les dividendes versés. A ce titre, le rachat par HSBC de ses propres actions est révélateur d'un indéniable confort bilantiel. Pour répondre à vos questions, nous voyons les banques contribuer à la hausse des marchés actions européens ces douze prochains mois.

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