Mael Bernier : Tout d'abord, acheteurs et vendeurs préfèrent retarder les transactions immobilières. Du coté des acheteurs, que ce soient les primo-accédants, qui de toute façon pour la plupart ne peuvent plus acquérir de bien immobilier à Paris, ou les secondo-accédants, tous sont paralysés par le climat économique sinistre. Quant aux vendeurs, ils se refusent à toute baisse de prix, créant ainsi une pénurie de biens immobiliers alimentant le marché. Finalement, les rares transactions conclues sont pour la plupart des achats contraints dus à des mariages, des divorces ou des déménagements.
Une baisse significative des prix à Paris au-delà de la fourchette que l'on observe depuis 2 ans (de 8100€ à 8500€ le m²) me paraît assez improbable pour deux raisons. Tout d'abord, les coûts de construction du neuf étant très élevés, l'idée d'une baisse des prix de l'immobilier se heurte à cette réalité. Ensuite, sur le marché de l'ancien, le déficit de l'offre déjà très creusé n'est pas près d'être comblé puisque les potentiels offreurs préfèrent s'abstenir par prudence. Ainsi, en dépit d'une certaine contraction de la demande, une diminution significative des prix dans les 2 ans me semble peu crédible. On peut néanmoins s'attendre à un léger réajustement.
Non, en dépit de quelques coups portés au secteur immobilier tels que l'allongement (de 15 à 30 ans) de la plus-value sur les résidences secondaires et les investissements locatifs ou encore une fiscalité de plus en plus pesante, la pierre est toujours considérée comme une valeur sure.
En Ile de France, d'une part, la construction est un peu plus dynamique qu'à Paris. D'autre part, malgré un niveau historiquement plutôt élevé, les prix franciliens sont moins exorbitants qu'à Paris et donc plus susceptibles de rendre certains acheteurs solvables.
Tout d'abord, la majorité des ventes n'est pas opportuniste mais plutôt contrainte puisque les vendeurs disposant de temps préfèrent attendre une embellie. En revanche, les achats semblent assez opportuns pour plusieurs raisons. En premier lieu, étant donnés le niveau des taux et de l'inflation (1,8%), l'argent à un coût réel très faible. En second lieu, attendre une baisse des prix dans les 2 ans à venir me semble une erreur. Par conséquent, les acheteurs ont plutôt intérêt à saisir leur chance pour se prémunir d'une éventuelle remontée des taux, même si un tel retournement est pour l'instant parfaitement hypothétique.
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