Le dicton « Sell in may and go away » était, ce mois-ci, aux abonnés absents à l'image du soleil en France. Le CAC 40 a même repassé brièvement les 4 000 points, niveau jamais vu depuis 2 ans. Ne parlons pas des indices d'Outre-Atlantique qui battent records sur records. En 5 mois, le CAC 40 s'est fortement approché des attentes de nombre de spécialistes qui entrevoyaient une performance annuelle aux alentours des +10%. La progression d'avril (+3,4%) et de mai (+2,4%) est moins imputable aux publications des entreprises qu'à la nette supériorité du rendement des actions sur celui des supports obligataires classiques. Néanmoins ces performances sont à nuancer par le recul continu des volumes échangés, ce qui traduit bien la retenue et l'attentisme de certains acteurs.
Les publications pour le T1 ont eu lieu et aucune surprise particulière n'en est ressortie si ce n'est que la croissance est difficile à trouver surtout pour les valeurs uniquement exposées à la zone euro. Donc, nous continuons de penser que les sociétés qui se développent dans les pays émergents, que ce soit en Asie ou en Amérique Latine, constituent de bonnes valeurs défensives. En ce qui concerne les valorisations, il semble que nous ayons atteint des niveaux peu susceptibles de progresser de nouveau. Donc le marché pourrait commencer à stagner. Selon nous, la performance ne s'améliora pas significativement, même si les acteurs se tournant vers les actions en vue de rendements attractifs constituent un soutien de premier ordre.
Nous mettions en avant qu'en 2013, le consensus concernant l'évolution des résultats n'évoluait quasiment pas alors même que les ajustements à la baisse ont commencé à s'opérer. De ce fait, le consensus nous semble toujours un peu trop optimiste. Nous émettons d'ailleurs le même jugement concernant les prévisions faites pour 2014 même si on s'attend à un impact favorable de l'effet de base.
Pour conclure, le marché montre une certaine forme d'optimisme plutôt imputable à la recherche d'un vrai rendement par les investisseurs qu'au contexte économique actuel, surtout en Europe. Du côté des Small Caps, l'événement du mois est à mettre au crédit de la création d'EnterNext, filiale à 100% de NYSE Euronext et dédiée aux petites et moyennes entreprises. Sur le fond, la réforme semble légère et passe par la baisse de quelques frais liés à la cotation, un budget dédié de 18 M€ (vs 16 M€ auparavant) mais cette hausse doit permettre de supporter essentiellement les recrutements effectués pour cette filiale. Sur la forme, on peut accorder à Euronext la volonté de se rendre plus accessible aux PME et peut être de faire « moins peur » afin que la côte se renouvelle enfin. En effet, depuis 3 ans c'est le calme plat du côté des introductions en Bourse pour les valeurs faisant moins de 1 Md€ de capitalisation et ne parlons pas de celles inférieures à 100 M€. Bref, les équipes d'EnterNext ont du pain sur la planche et vont devoir aller frapper aux portes des entrepreneurs pour les convaincre que la Bourse peut véritablement redevenir ou devenir un outil majeur de leur développement. Après, il faudra aussi que les investisseurs répondent présents. La réforme du PEA pourrait jouer très favorablement si la part supplémentaire de 75 K€ devait obligatoirement être investie sur des Small Caps. Mais seul l'Etat peut prendre cette initiative. Nous somme donc confiants, les choses évoluent dans le bon sens, en dépit d'un environnement de récession, ce qui sera à n'en pas douter favorable aux Small Caps. Arnaud Riverain Associé GreenSome Finance
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