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La faiblesse des taux d'intérêt est le principal défi des assureurs européens

06/06/2013 - 17:02 - Sicavonline - Boston Consulting Group et AXA Investment Managers


La faiblesse des taux d'intérêt est le principal défi des assureurs européens

L'enquête publiée le 5 juin 2013 par le Boston Consulting Group (BCG) et AXA Investment Managers (AXA IM) révèle que la faiblesse actuelle des taux d'intérêt constitue la principale source d'inquiétude des assureurs européens. Pour faire face à cette environnement défavorable, les assureurs ont prévu de consacrer 10% de leur portefeuille à la diversification des actifs. Du coté de la gestion de la volatilité, de nombreux progrès restent à faire puisque près de la moitié des assureurs n'est pour l'instant pas couverte.

Les compagnies d'assurances adaptent leur approche d'investissement via la diversification et les techniques de couverture, mais pour la plupart des acteurs, le chemin reste long pour répondre aux défis actuels des taux d'intérêt faibles, de la réglementation et de la gestion des risques. Une étude publiée le 5 juin par le Boston Consulting Group (BCG) et AXA Investment Managers (AXA IM), intitulée « Adapter les stratégies d'investissement à l'environnement actuel de marché », souligne les défis majeurs auxquels sont confrontés les assureurs européens et la manière dont ces derniers y répondent à travers leur approche d'investissement. Le BCG et AXA IM ont interviewé les responsables des investissements (ou Chief Investment Officer) de près de 30 compagnies d'assurance européennes représentant plus de 3000 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Près des deux tiers (68%) ont identifié la faiblesse des taux d'intérêt comme leur principal défi, suivi par les nouvelles réglementations (58%) et la complexité de la gestion des risques (47%). L'incertitude macro-économique et la volatilité des marchés financiers génèrent moins d'inquiétude (26% et 16% respectivement), ce qui tendrait à indiquer que les assureurs sont désormais habitués à cette « nouvelle normalité » des marchés. Ils restent cependant préoccupés par la permanence d'une possible intervention politique sur le plan économique, près d'un tiers (30%) citant cette éventualité comme une entrave à leurs prévisions et à leurs décisions d'investissement. L'étude révèle par ailleurs que, tandis que les CIO expriment une vraie volonté d'investir dans des sources de rendement alternatives afin de lutter contre l'impact de l'environnement de taux bas, le mouvement vers une réelle diversification des portefeuilles d'investissement est resté pour l'heure très limité. Alors que la majorité des assureurs s'engage à allouer jusqu'à 10% du portefeuille dans des classes d'actifs alternatives, la plupart affiche une allocation comprise entre 2 et 3%. « Il y a un net avantage pour les entreprises qui, avant les autres, prennent des mesures pour véritablement diversifier leurs portefeuilles d'investissement et accéder aux classes d'actifs les plus attractives du marché, commente Laurent Seyer, Global Head of Multi-Asset Client Solutions chez AXA IM. Comme le souligne cette étude, les compagnies d'assurance parlent de diversification mais la mise en oeuvre reste difficile. En réalité, la crise financière et les nouvelles réglementations ont incité les assureurs à conserver leur allocation en actifs obligataires. La diversification peut aider une compagnie d'assurance à améliorer son profil risque / rendement. S'orienter vers des actifs alternatifs peut également aider les assureurs à s'assurer des rendements moins volatils que ceux des actifs cotés - un élément à ne pas négliger puisqu'il se traduit, dans le cadre des normes IFRS, par une réduction de la volatilité du bilan. » Bien que les assureurs européens reconnaissent la nécessité de mieux gérer la volatilité de leur bilan en utilisant des stratégies de couverture, l'étude révèle que près de la moitié d'entre eux (45%) n'ont pas recours à ces mécanismes de couverture, mentionnant le manque de savoir-faire interne, de ressources et d'infrastructures comme principaux freins. On peut donc légitimement s'interroger sur la façon dont ils géreront la volatilité de leurs bilans lors de l'introduction des normes IFRS 4 et Solvabilité II au cours des années à venir. Décider de l'équilibre optimal entre une gestion d'actifs effectuée en interne ou sous-traitée reste un problème pour les assureurs. À l'heure actuelle, moins de 5% des actifs d'assurance européens sont sous-traités à des gestionnaires d'actifs tiers non affiliés, contre 20% des actifs d'assurance américains. Aucun des CIO interrogés n'a indiqué une raison structurelle à cet échec de l'externalisation. Ils citent « la perte de contrôle des portefeuilles d'investissement » et « la moindre transparence et contrôle des risques » comme des obstacles. A l'inverse, avoir accès à un partenaire ayant l'expérience requise avec qui ils peuvent échanger des idées sur des sujets variés est considéré comme un avantage. La gestion actif-passif (ALM ou Asset and Liability Management) joue un rôle de plus en plus important dans la gouvernance d'entreprise des sociétés d'assurance, sujettes à des pressions plus élevées pour atteindre les objectifs d'investissement. 75% des grands assureurs interrogés ont ou sont en train de passer leur fonction ALM d'un niveau business à un niveau groupe, afin de créer une unité centrale forte qui permet de gérer toutes les lignes d'actif et de passif de l'ensemble de leurs activités. Davide Corradi, Directeur Associé du Boston Consulting Group: « D'après notre expérience, les assureurs ayant les meilleures pratiques ont investi massivement dans la centralisation et l'optimisation du processus de gestion actif-passif. Comme nous avançons vers le « monde du bilan tout-puissant », avoir la mainmise sur sa gestion actif-passif devient une source d'avantage concurrentiel importante. Les assureurs qui seront forts dans ce domaine auront plus de liberté pour offrir à leurs clients de meilleurs produits. Cependant, un ALM centralisé, ou même une compréhension de la position ALM, est encore loin d'être une pratique courante dans l'industrie. De nombreux assureurs ne disposent toujours pas d'un processus ALM en place. Notre recherche a également mis en évidence une nette distinction entre les grands assureurs d'un côté ; et les petits et moyens de l'autre, ces derniers étant encore au début du voyage. La centralisation du processus ALM n'est pas une transformation anodine pour l'entreprise. Nous avons vu des clients confrontés à de nombreuses difficultés de mise en oeuvre à cause des résistances rencontrées en interne, de la nécessité de changer la mesure de la performance pour les cadres dirigeants ou du redéploiement des ressources humaines. Il faut en outre un grand courage pour aligner le portefeuille d'investissement avec la position cible déterminée dans l'ALM. Bâtir une gestion actif-passif centralisée nécessite une adhésion totale du top management de l'entreprise et une équipe projet dédiée ayant toute latitude de mettre en oeuvre les vrais changements. » L'étude démontre que les assureurs les plus avancés ont investi massivement dans la centralisation et l'optimisation de leur processus ALM ; ils évaluent leurs besoins en matière d'investissement et de couverture afin de gérer activement les risques de taux d'intérêt et d'incompatibilité. Il sera intéressant à l'avenir de voir si, pour les compagnies d'assurance, une gestion « sur-performante » devient une source reconnue d'avantage concurrentiel. Boston Consulting Group et AXA Investment Managers

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