(AOF) - L'option pour le paiement du dividende en actions a retenu l'intérêt des actionnaires d'EDF : 92,30% des droits ont été exercés en faveur d'un paiement en actions. Cette opération entraîne la création de 11,14 millions d'actions nouvelles, représentant après augmentation de capital environ 0,60% du capital et des droits de vote. La livraison et l'admission aux négociations sur le marché NYSE Euronext Paris interviendront à compter du 8 juillet. Pour mémoire, l'assemblée générale de l'électricien du 30 mai 2013 a décidé d'offrir à chaque actionnaire la possibilité d'opter pour le paiement en actions nouvelles de la société pour une quote-part de 0,10 euro sur le solde de 0,68 euro par action du dividende restant à distribuer au titre de l'exercice clos le 31 décembre 2012. Le prix de l'action nouvelle remise en paiement du dividende a été fixé à 15,29 euros, égal à 90% de la moyenne des premiers cours cotés sur NYSE Euronext Paris lors des vingt séances de bourse précédant le 30 mai 2013, jour de l'assemblée générale mixte diminuée du montant du dividende et arrondi au centième d'euro supérieur.
Les points forts de la valeur
- Leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie (fortes positions au Royaume-Uni et en Italie), avec un chiffre d'affaires réparti entre la France pour 54 % et l'international pour le reste ; - Forts besoins énergétiques dans le monde et prix de revient très compétitif grâce aux réacteurs nucléaires ; - Stratégie du " mix génération " renforcée avec l'acquisition du solde du capital d'EDF EN, sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables ; - Insensibilité au risque " retraite ", les engagements étant répercutés dans les tarifs ; - Forte réduction de l'endettement début 2013 ; - Politique généreuse de distribution des dividendes.
Les points faibles de la valeur
- Faible visibilité en raison de la dimension " politique " de la valeur : intervention de l'Etat, notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, débat sur la sûreté nucléaire ; - Faible visibilité sur les conséquences des " stress tests " réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement sur le niveau des investissements nécessaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ; - Recul des marges en Pologne, en Belgique et dans le trading ; - Forte hausse des provisions sur les engagements de retraite en France ; - Incertitude majeure sur la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) ; - Cours très éloigné du cours d'introduction de 32 euros en 2005.
Comment suivre la valeur
- Secteur des " utilities " (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), traditionnellement considéré comme défensif mais actuellement considéré à risque dans un environnement de pression fiscale accrue ; - Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents) avec des prix de l'électricité administrés en France d'où des difficultés à faire passer le coût de maintien du réseau dans les tarifs qui devraient croître de 30 % d'ici 2017, selon la CRE ; - Corrélation positive entre la hausse des tarifs et le cours de Bourse ; - Impact sur les profits de la loi Brottes sur l'élargissement de la base des bénéficiaires de tarifs sociaux ; - Réduction attendue des pertes de la filiale italienne de production de gaz Edison et renégociation des contrats ; - Sortie de la production en Egypte, qui devrait se traduire par des entrées de cash en 2013 et poursuite des cessions de participations minoritaires (après celle dans le capital du tchèque EPH, interrogations sur les positions dans le suisse Alpic et en Pologne) ; - Garanties de tarifs à obtenir au Royaume-Uni où EDF a été retenu pour la construction du réacteur nucléaire de Hinkley Point ; - Forte concurrence du gaz de schiste aux Etats-Unis, d'où des retards dans la construction d'EPR et des interrogations sur le maintien de la participation de 49,9 % dans CENG, exploitant de 5 petits réacteurs nucléaires ; - Attente d'une loi sur l'extension de la durée de vie des réacteurs nucléaires ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva est le premier fournisseur d'EDF, et EDF, le premier client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats. - Société publique contrôlée à hauteur de 84,44 % par l'Etat.
Services aux collectivités
Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 12.00 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/05/2023 | ||||||||
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