(AOF) - Kering (ex-PPR) a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 173 millions d'euros, contre 477 millions d'euros un an plus tôt. Le groupe de luxe attribue l'essentiel de cette baisse aux activités abandonnées (388 millions d'euros). En revanche, le résultat opérationnel courant a progressé de 2,3% à 843 millions. Le groupe a en outre amélioré de 10 points de base son taux de marge opérationnelle à 18%. Le chiffre d'affaires des activités poursuivies s'est élevé à 4,678 milliards d'euros, en progression de 1,4% en réel et de 4,2% à périmètre et taux de change comparables. Les ventes du pôle Luxe ont, elles, progressé de 8% à données comparables. "Avec une accélération au deuxième trimestre, le Pôle Luxe poursuit sa croissance soutenue, tirée par les bonnes performances dans ses magasins en propre et dans les marchés matures. Le retrait des ventes du Pôle Sport & Lifestyle est en ligne avec nos prévisions pour l'ensemble de l'année", a commenté le PDG François-Henri Pinault. Au sujet de ses perspectives, le groupe de luxe prévoit toujours d'améliorer ses performances opérationnelles et financières en année pleine. Concernant le Pôle Sport & Lifestyle, Kering précise qu'il n'anticipe pas de rebond des ventes et de la profitabilité sur l'exercice 2013.
Les points forts de la valeur
L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions : d'une part le luxe porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Burberry, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, d'autre part le " Sport & Lifestile ", avec Puma ; - Diminution du poids de l'Europe dans le chiffre d'affaires (30 %), au profit de l'Asie-Pacifique (25 %), de l'Amérique du nord (20 %) et du Japon (12 %); - Accélération du recentrage stratégique sur l'équipement de la personne et le luxe depuis l'automne 2012, saluée par une revalorisation boursière ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes (Gucci, Puma...) renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni...) ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé et forte croissance des marques YSL et Bottega Veneta ; - Gestion rigoureuse de l'image des marques ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe, notamment dans l'équipement pour l'homme, représenté par Brioni aujourd'hui.
Les points faibles de la valeur
- Pas encore considéré comme un " pure player " du luxe : décote de conglomérat appliquée ; - Difficultés de Puma, la filiale allemande à 83 % spécialisée dans le sport, dont les ventes baisseront en 2013 ; - Pari risqué d'un changement de nom, PPR devenant Kering ; - Valeur chère, à ses pus hauts depuis douze ans.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité à la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - Activité Luxe sensible à l'évolution du dollar et du yen ; - Poursuite des cessions dans la distribution, notamment la Redoute, après Vert Baudet et Cyrillus ; - Stratégie de développement de Puma que mènera la future équipe de direction, en place depuis le printemps 2013 ; - Croissance de la ligne joaillerie, renforcée par l'achat de l'italien Pomellato en avril 2013, après celui du chinois Queelin en décembre 2012 ; - Introduction, le 20 juin, de la FNAC en Bourse, une opération qui ne rapportera rien au groupe, les actionnaires du groupe recevant 1 action Fnac pour 8 actions PPR.
Distribution spécialisée
Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 341.00 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/04/2024 | ||||||||
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