(AOF) - En repli de 3,11% à 73,01 euros, Arkema accuse l'une des principales baisses du SBF120 pénalisé par des perspectives jugées prudentes. Au deuxième trimestre, le groupe de chimie a réalisé un bénéfice net de 112 millions d'euros contre une perte de 12 millions au deuxième trimestre 2012. L'an dernier, Arkema avait enregistré d'importantes charges exceptionnelles. Le résultat d'exploitation courant a reculé de 14,8% à 195 millions. L'Ebitda s'est établi à 273 millions, en baisse de 10,8% donnant une marge de 16,8% après 17,8% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a cédé 5,2% à 1,629 milliard. Concernant ses perspectives, le numéro un français de la chimie s'attend à dégager au deuxième semestre un Ebitda comparable à celui, record, du deuxième semestre 2012. Par rapport à 2012, l'Ebitda du 3e trimestre devrait être plus faible que le point de référence élevé de l'an dernier et le quatrième trimestre plus fort. Le groupe restera toutefois attentif aux évolutions de l'environnement macro-économique et mettra en oeuvre les mesures d'adaptation nécessaires le cas échéant.
Les points forts de la valeur
- Chimiste, ancienne filiale de Total, organisé en trois pôles - matériaux haute performance pour 33 % des ventes, la chimie de spécialité pour 33 %, les peintures pour le tiers restant - avec des positions de leader mondial sur 90 % du portefeuille d'activités ; - Réduction du biais cyclique grâce au recentrage sur la chimie de spécialités et sur des marchés de niche ; - Faible taux d'endettement net, rare dans le secteur ; - Rééquilibrage géographique de la croissance vers l'Amérique du nord (34 % des ventes) et l'Asie (21 %), pour réduire la part de l'Europe (40 %) ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions, d'un montant de 1,6 milliard d'euros depuis l'introduction en Bourse en 2006 ; - Objectif de hausse du dividende, avec un payout à 30 %, contre 25 % en 2012.
Les points faibles de la valeur
- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Présence encore faible dans les pays émergents par rapport aux concurrents ; - Image ternie par les difficultés de son ancien pôle vinylique Kem One qui pourraient peser sur ses comptes 2013 ; - Forte sensible à la parité euro/dollar ; - Valeur à son plus haut historique et manque de catalyseurs boursiers à court terme ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux.
Comment suivre la valeur
- Valeur encore cyclique malgré le recentrage sur la chimie de spécialités ; - Objectif de devenir un leader mondial de la chimie de spécialités et des matériaux avancés, avec, pour 2016, un chiffre d'affaires de 8 MdEUR, une marge d'EBITDA de 16% et un endettement inférieur à 40 %. - Poursuite de la croissance en Asie et réalisation de l'objectif de 30 % des ventes en 2016 dans les émergents, et de 35 % en Europe et en Amérique du Nord ; - Sortie de produits innovants, notamment dans les énergies renouvelables, la purification de l'eau, l'allègement des matériaux et la chimie végétale ; - Caractère spéculatif très réduit depuis l'entrée à hauteur de 6,05 % dans le capital du Fonds stratégique de participations, contrôlé par 4 assureurs français. Autres grands actionnaires : Total (4,2 %) et la Banque centrale de Norvège (4,9 %).
Produits de base - Chimie
Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), l'activité de la chimie française a résisté en 2012 grâce aux exportations. Elle a ainsi progressé de 2,5% à 88,9 milliards d'euros. Au dernier trimestre, le niveau d'activité de l'industrie chimique en France est revenu à son niveau du premier trimestre 2008, son point haut d'avant la crise. La France a, une fois de plus, fait mieux que l'ensemble de l'Europe, avec un recul des volumes limité à 0,5% contre 1,5% pour l'Union européenne. Les exportations vers les marchés des pays émergents ont progressé de 5,6%, ce qui a compensé le recul de 1,5% des volumes sur le marché intérieur. Parmi les différentes activités, la chimie organique enregistre un recul de 1,2%, alors que le chiffre d'affaires des spécialités chimiques augmente de 0,2%, et celui de la chimie minérale de 5,4%. L'activité de la chimie française représente 3% des ventes de la chimie mondiale et détient la septième position dans le monde. Elle est bien loin derrière le leader, la Chine, avec 26,8% du chiffre d'affaires mondial. La chimie française se hisse toutefois au second rang en Europe, après l'Allemagne (5,7%). FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 96.15 EUR | ||||||||
Date du cours | 23/04/2024 | ||||||||
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