(AOF) - Eiffage a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 58 millions d'euros, en progression de 13,7%, et un résultat opérationnel courant de 518 millions d'euros, en hausse de 3,8%. La marge opérationnelle du groupe de BTP et de concession est ressortie à 7,9%, à comparer avec 7,5% au premier semestre 2012. Elle s'est maintenue à 1,6% dans les Travaux, en dépit de la baisse du chiffre d'affaires affecté par des conditions climatiques beaucoup plus défavorables qu'au 1er semestre 2012. Dans la Construction, où, ponctuellement, la baisse des volumes est la plus marquée, la marge opérationnelle a atteint 4,2 %. Elle a progressé légèrement dans l'Énergie à 2,8 % et s'est redressée dans les Travaux Publics (- 2,2 % pour - 2,7 % au 1er semestre 2012). Enfin, le Métal a affiché une rentabilité opérationnelle de 3,5 %. La marge opérationnelle des Concessions s'est maintenue à un niveau élevé (41,2 %) grâce à la bonne tenue du trafic des concessions autoroutières et à la maîtrise des dépenses de fonctionnement, a souligné Eiffage. Le chiffre d'affaires consolidé s'est, lui, établi à 6,5 milliards d'euros, en baisse de 1,3%. A propos de ses perspectives 2013, Eiffage a confirmé sa prévision de chiffre d'affaires à 14,2 milliards d'euros, soulignant disposer de près de 13 mois d'activité dans son carnet de commandes (12,5 milliards d'euros). " La reprise du trafic sur les autoroutes, le bon déroulement des grands projets en cours et les efforts menés dans l'amélioration de la productivité des chantiers doivent permettre une progression des résultats en 2013 ", a conclu le groupe de BTP et de concession.
Les points forts de la valeur
- Quatrième européen du BTP intervenant dans les travaux publics (28 % des revenus), la construction (23 %), l'énergie (23 %), les concessions (16 %), le métal (6 %) et l'immobilier (4 %) ; - Deuxième français et troisième européen des concessions autoroutières ; - Rééquilibrage du portefeuille, avec l'acquisition d'Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APPR), vers des activités résilientes et récurrentes ; - Visibilité de l'activité, avec un carnet de commandes d'un montant proche du chiffre d'affaires annuel ; - Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions et de PPP (Partenariat Public / Privé), très rentables pour le groupe (15 % des revenus mais 78 % du bénéfice opérationnel) ; - Forte culture d'entreprise et actionnariat salarié fort ; - Bonne maîtrise de l'endettement, logé essentiellement dans l'activité concessions.
Les points faibles de la valeur
- Marge opérationnelle encore insuffisante dans les division énergie et travaux publics; - Faible visibilité sur l'évolution du trafic routier, en recul depuis deux ans, et abandon des grands chantiers des lignes TGV; - Pratiques anti-concurrentielles condamnées par la justice ; - Faible présence à l'étranger (85 % du CA en France, 13 % ailleurs en Europe et 2 % dans le reste du monde, Afrique essentiellement).
Comment suivre la valeur
- Partie de l'activité sensible à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers) ; - Rôle non négligeable des choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures dans l'évolution du carnet de commandes (perspective des travaux du Grand Paris) ; - Réalisation de l'objectif d'une hausse du chiffre d'affaires en 2013 ; - Réussite de l'acquisition, en juillet 2013, de la division construction métallique offshore de Smulders ; - Risque de sortie de Groupama (6,9 % du capital) ; - Valeur non opéable, les salariés détenant 26,8 % du capital, devant le FSI (20,6 % du capital), très présent dans les choix stratégiques.
Construction - BTP
Plusieurs mesures ont été annoncées par le gouvernement pour relancer le secteur. La TVA sur la construction d'HLM va être réduite de 7% à 5 %. Les recours abusifs contre les permis de construire vont être également limités et les nouvelles normes en matière de construction, qui augmentent le prix du logement, vont être suspendues pendant deux ans. Une autre mesure pourrait consister à obliger les assureurs à investir dans la construction de logements sous peine de réduire les avantages fiscaux liés aux contrats d'assurance-vie. En dépit de ces mesures, la fédération française du bâtiment n'a pas revu à la baisse ses prévisions de 40000 suppressions d'emplois cette année dans le secteur. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 102.80 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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