(AOF) - Heurtey Petrochem a fait état au premier semestre d'un résultat net part du groupe de 3,1 millions d'euros et d'un chiffre d'affaires en hausse de 25% sur un an à 203,9 millions d'euros. Le carnet de commandes du groupe d'ingénierie pétrolière et gazière s'établissait, lui, à 452 millions d'euros au 30 juin dernier, soit une hausse de 6% en six mois. PDG d'Heurtey Petrochem, Dominique Henri est revenu avec notre rédaction sur ces six bons premiers mois et a détaillé les perspectives du groupe.
La croissance de notre chiffre d'affaires reflète à la fois le bon niveau de notre carnet de commandes à fin 2012 et l'enregistrement d'un niveau montant élevé de nouveaux contrats au premier semestre. Ceci témoigne de la bonne orientation de nos marchés et de notre fort positionnement sur nos différents segments. En ce qui concerne notre résultat d'exploitation, sa forte progression résulte certes d'un effet de comparaison favorable (le 1er semestre 2012 avait été affecté par des provisions pour litige de 2 millions d'euros), mais également de la croissance de notre activité et d'une bonne maîtrise des projets en cours de réalisation. Enfin, nous avons travaillé à consolider nos positions dans une optique à moyen et long terme, par exemple en investissant dans les capacités de notre usine roumaine, en renforçant notre portefeuille de technologies gazières et en signant un nouvel accord de partenariat exclusif au Brésil.
Notre business model s'appuie à la fois sur la complémentarité entre nos différents segments d'activité (raffinage, hydrogène, pétrochimie, gaz) et sur notre flexibilité internationale. Il est évidemment très difficile de prévoir à l'avance dans quelle zone et sur quelle activité se concentreront nos prochaines prises de commandes. Néanmoins, il est exact que la conjoncture est actuellement très favorable au lancement de nouveaux projets dans la pétrochimie, en particulier aux U.S.A. Nous tablons en outre sur une orientation positive du marché du gaz sur le long terme.
De nombreux projets auxquels nous nous intéressons sont ou seront lancés ces prochains mois dans la plupart des pays du Moyen-Orient en raffinage et en pétrochimie. Toutefois, nous souhaitons rester sélectifs dans cette zone très concurrentielle où les prix sont particulièrement " tirés ". En ce qui concerne l'Afrique, nos principales zones d'intérêt concernent le marché des projets gaziers en Algérie et le marché du raffinage en Afrique du Sud, pays dans lequel nous sommes présents.
L'industrie pétrolière russe est actuellement engagée dans un vaste programme de modernisation de son industrie de raffinage afin, en particulier, de porter la qualité des carburants produits au niveau de la norme Euro 5. C'est précisément ce qui nous amène à participer à des projets du groupe Rosneft dans cinq de ses raffineries pour lesquelles nous réalisons des fours de raffinage et des unités de production d'hydrogène pour un montant total de 205 millions d'euros. Comme vous le soulignez, nous travaillons pour un portefeuille de clients assez diversifié, des sociétés d'état comme Rosneft, Gazpromneft ou Gazprom, mais aussi des sociétés privées comme Acron, avec laquelle nous avons signé cette année un contrat d'environ 30 millions pour une usine d'engrais.
Nous pensons que la Russie devrait rester, à court/moyen terme, l'un de nos principaux marchés que ce soit en raffinage/pétrochimie ou dans le domaine du gaz.
Nous sommes bien implantés aux Etats-Unis grâce à notre filiale Petro-Chem Development, acquise en 2008. Nous ferons de notre mieux pour tirer parti de la conjoncture, qui y est très bonne, en particulier dans la pétrochimie. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de renforcer notre efficacité opérationnelle en recentrant sur Houston, au plus près de nos clients, la partie de nos opérations qui restait à New York.
Il est exact qu'il y a très peu de projets nouveaux lancés en Europe, à l'exception de la zone d'Anvers. A long terme, si nous voulons conserver une industrie du raffinage et de la pétrochimie compétitive en Europe, on ne peut que souhaiter que les investissements dans cette industrie repartent à la hausse. Mais nous n'entrevoyons pas une telle tendance avant plusieurs années. Propos recueillis par Guillaume DUHAMEL
Pétrole et parapétrolier
Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/1
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 30.00 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/07/2018 | ||||||||
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