(AOF) - Un sauvetage d'Alitalia par Air France-KLM est compatible avec le vaste plan d'économies "Transform" car les conditions pour aider la compagnie italienne sont très strictes, a déclaré le PDG Air France-KLM aux Echos. Alexandre de Juniac n'a pas souhaité détailler ces conditions, mais si celles qu'il juge indispensables ne sont pas réunies, il n'ira pas plus loin. "Si Alitalia, avec nous, se donne les moyens de se développer de façon soutenable à moyen et long terme, nous l'accompagnerons dans ce chemin de reconquête", a précisé le dirigeant. Alexandre de Juniac a reconnu qu'Alitalia consolidait l'empreinte commerciale d'Air France-KLM. "Il y a déjà de nombreuses synergies, en matière d'alimentation des réseaux, de maintenance. Nous avons de très bons rapports. Alitalia, c'est un peu moins de la moitié de KLM, un réseau long-courrier limité et un réseau moyen-courrier assez développé". Pour autant, l'entreprise a encore de grandes faiblesses, a-t-il expliqué. "Son marché est très attaqué, notamment au Nord. Et elle fait partie des compagnies européennes qui ont raté le rendez-vous des hubs et ont besoin de s'adosser à un grand groupe. C'est une perspective qu'Air France-KLM peut offrir. Cela ferait d'Air France-KLM-Alitalia -si un jour nous sommes réunis- une très grande maison européenne". Le dirigeant a affirmé que si Alitalia devenait l'une des trois grandes marques du groupe, aucune marque ne sera moins bien traitée que les autres. "Nous comprenons qu'Alitalia soit un symbole national en Italie, une marque de valeur à laquelle nous n'avons pas l'intention de porter préjudice, quoi qu'il arrive".
Les points forts de la valeur
- L'un des leaders mondiaux du transport aérien avec le réseau le plus important entre l'Europe et le reste du monde ; - Offre de correspondances sans équivalent grâce au double hub intercontinental (plate-forme de correspondance) combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol ; - Présence dans 173 pays, grâce à l'alliance Skyteam, avec une forte exposition aux pays émergents via des partenariats régionaux ; - Amélioration des relations sociales, avec la signature d'un plan de gestion du sureffectif dans le personnel navigant commercial ; - Hausse des ratios de rentabilité (trafic, capacité et taux d'occupation) dans l'activité " passagers " ; - Bonne tenue de l'activité internationale, supérieure à celle de ses concurrents directs Heathrow et Francfort, et vers les DOM-TOM depuis le début de l'année ; - Diminution de l'endettement ; - Vers un retour des comptes à la rentabilité en 2014.
Les points faibles de la valeur
- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique et sensibilité aux troubles géopolitiques ; - Concurrence accrue du TGV sur les courts trajets, des compagnies à faible coût telles EasyJet ou Ryanair et, dans le haut de gamme, des compagnies aériennes des états du Golfe et du Sud-est asiatique ; - Dans le fret, érosion du trafic, du coefficient de remplissage et des recettes unitaires à la tonne kilomètre ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011). - Blocage de l'expansion en Italie où le groupe se renforcera probablement par ses propres moyens.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité du cours tant aux chiffres du trafic aérien mondial qu'aux spécificités de la compagnie (endettement, risques sociaux, impact du prix du carburant...) ; - Momentum sur le titre également alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 et, notamment, par la position du syndicat national des pilotes ; - Sans oublier la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas améliorés...) ; - Suivi du plan " Reform 2015 ", misant sur 2 MdEUR d'économies sur 3 ans par réduction des effectifs, avec un rendez-vous en septembre ; - Nouvelles mesures attendues pour redresser l'activité cargo et le secteur moyen-courrier, ce dernier devant revenir à l'équilibre opérationnel en 2014, par transfert éventuel des lignes moyen-courriers à Transavia, la compagnie low-cost du groupe ; - Vers une cession de la filiale irlandaise CityJet ; - Impact des grèves des contrôleurs aériens sur le chiffre d'affaires du premier semestre ; - Remplacement, le 1er juillet du président Jean-Cyril Spinetta par Alexandre Juniac.
Transport aérien
Une étude réalisée pour le compte de l'Association internationale du transport aérien (IATA), et intitulée " Vision 2050 " souligne, qu'à cet horizon, le nombre de voyages effectués chaque année devrait être multiplié par six et passerait ainsi à 16 milliards. Dans le même temps, le transport aérien de marchandises devrait être multiplié par dix, avec 400 millions de tonnes de cargo par an. Les actuels majors du transport aérien risquent d'être supplantés par de nouveaux entrants, en provenance de Chine, d'Inde, du Brésil, de Russie ou du Mexique. Certains experts alertent sur le danger de disparition pesant sur Air France-KLM, Lufthansa et IAG. Les acteurs européens se rapprocheraient dans un mouvement défensif et ne seraient plus que deux ou trois grands groupes. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 1.42 EUR | ||||||||
Date du cours | 30/08/2023 | ||||||||
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