(AOF) - Fait rarissime pour cette société, Dassault Systèmes chute de 7,37% à 89,29 euros après avoir lancé un profit warning provoqué notamment par des retards dans la finalisation de certains contrats. Selon des données préliminaires, l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires sur une base non-IFRS, c'est-à-dire hors éléments exceptionnels, de 496 millions d'euros (+4% à taux de change constant) contre 520 millions anticipés. La marge opérationnelle est, elle, ressortie à 31,6%, tandis que le bénéfice net par action s'est établi à 0,88 euro, soit un repli de 1%. Le groupe ciblait un bénéfice par action d'environ 0,92 euro. Outre des délais pour la finalisation de certains contrats, Dassault Systèmes a justifié son avertissement par le fait qu'une partie des nouvelles transactions ont été effectivement signées, mais sous la forme de locations de licences avec des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et PME. Ce second facteur représente environ 1,5 point de croissance. Dassault Systèmes envisage d'ajuster ses objectifs de chiffre d'affaires du quatrième trimestre en prenant en compte une poursuite du transfert d'activité vers la location de licences, quelques décalages de transactions et l'affaiblissement de certaines monnaies de pays émergents, pour un montant d'environ 20 millions d'euros. La fourchette basse de l'objectif de chiffre d'affaires se situerait ainsi à 565 millions d'euros, en croissance d'environ 5% à taux de change constants avec une augmentation du chiffre d'affaires nouvelles licences. Le bénéfice par action non-IFRS serait par ailleurs de l'ordre de 0,97 euro, après intégration des perspectives de hausse du taux d'imposition en France et une marge opérationnelle non-IFRS d'environ 34%. Lors de la publication des résultats le 24 octobre prochain, le groupe communiquera ses objectifs détaillés pour le quatrième trimestre et l'année 2013.
Les points forts de la valeur
- Leader mondial, avec 28 % de parts de marché, des logiciels PLM de gestion du cycle de vie des produits-CATIA, DELMIA, ENOVIA, SIMULIA, 3Dvia ou GEOVIA-, visant à concevoir et fabriquer les produits des clients ; - Répartition équilibrée des revenus entre l'Europe pour 44 %, l'Amérique pour 28 % et l'Asie pour 28 % ; - Société visionnaire conjuguant innovation et acquisition de technologies, tels Archivideo (français leader mondial de la simulation urbaine en 3D), FE-Design (allemand spécialisé dans l'optimisation de la conception des produits) ou Apriso (américain spécialiste des solutions pour l'industrie) et, cet été, l'allemande SFE et la britannique Safe Technology ; - Près des deux tiers du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences ; - 51 % du chiffre d'affaires provient des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification réussie sur le segment des PME, vers de nouveaux acteurs et sur les pays émergents ; - Situation financière saine.
Les points faibles de la valeur
- Risque de contraction des commandes de la part du secteur informatique et hautes technologies ; - Diversification des débouchés industriels à confirmer (25 % des ventes cette année contre 15 % en 2008), par les ventes de nouveaux logiciels, tels GEOVIA (industrie minière) ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar et au yen (respectivement 34 et 16 % du chiffre d'affaires) ; - Valeur relativement chère en Bourse.
Comment suivre la valeur
- Valeur de croissance ; - Communication financière réputée " réaliste " et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets des investissements industriels des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique : - Programme ambitieux de R&D pour la " 3DExperience ", de gestion de l'ensemble des activités de l'entreprise, de l'ingenierie au marketing ; - Intégration du californien Apriso, acquis en mai 2013, dont les solutions sont complémentaires des applications Delmia et de la plateforme 3DExperience ; - Dépassement de l'objectif du plan 2009-2014 de doublement du bénéfice par action ; - Réalisation de l'objectif 2013, relevé à une hausse de 7 à 8 % du chiffre d'affaires et de 6 à 9 % du bénéfice par action ; - Valeur non opéable, détenue à 42,8 % par le groupe Marcel Dassault.
Informatique - Editeurs de logiciels
Le marché français des logiciels est très éclaté et comprend de nombreux petits acteurs. 70% des éditeurs réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros et seuls 4% affichent plus de 100 millions de revenus annuels. Le processus de concentration, entamé ces dernières années, se poursuit. Des fonds américains ont racheté les éditeurs InfoVista et eFront, en 2011. L'an passé, les éditeurs cotés BCI Navigation et Prowebce ont également attisé l'intérêt d'acteurs étrangers. L'américain Adobe a récemment repris Neolane, spécialiste des solutions de gestion de campagne marketing et de relation clients, pour 600 millions de dollars. Son chiffre d'affaires n'a totalisé que 44 millions d'euros en 2012, en forte croissance (+40%). FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 42.63 EUR | ||||||||
Date du cours | 09/07/2021 | ||||||||
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