(AOF) - Arkema a dévoilé un résultat net part du groupe en baisse de 44% sur un an au troisième trimestre, à 65 millions d'euros. L'Ebitda a de son côté cédé 12,4% à 233 millions, pénalisé par des effets de change à hauteur de 9 millions d'euros. La marge d'Ebitda a, elle, reculé d'un point à 15,6%, alors que le chiffre d'affaires du groupe chimique s'est établi à 1,495 milliard d'euros (-6,9%, dont -3,4% en raison des effets de change), dont 451 millions dans le pôle Matériaux Haute Performance, 461 dans le pôle Spécialités Industrielles et 574 dans le pôle Coating Solutions. Evoluant dans un environnement économique "moins favorable que l'an dernier", Arkema a tout de même salué le bon niveau de sa marge d'Ebitda, qui reflète "ses solides positions dans la chimie de spécialités". Le groupe a également indiqué poursuivre ses investissements de croissance ciblés sur les zones émergentes et porter l'accent sur la compétitivité en Europe. S'agissant de ses perspectives, il s'attend à la poursuite des conditions de marché observées au troisième trimestre, "notamment avec l'effet de l'affermissement de l'euro par rapport au dollar sur l'ensemble de ses activités". En termes chiffrés, Arkema vise un Ebitda annuel de l'ordre de 920 millions d'euros. L'entreprise chimique ambitionne enfin de générer un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros et une marge d'Ebitda de 16% en 2016. Elle dévoilera ses résultats annuels le 4 mars prochain.
Les points forts de la valeur
- Chimiste, ancienne filiale de Total, organisé en trois pôles - matériaux haute performance pour 33 % des ventes, la chimie de spécialité pour 33 % et les peintures, avec des positions de leader mondial sur 90 % du portefeuille d'activités ; - Réduction du biais cyclique grâce au recentrage sur la chimie de spécialités et sur des marchés de niche ; - Faible taux d'endettement net, rare dans le secteur ; - Rééquilibrage géographique de la croissance vers l'Amérique du nord (35 % des ventes) et l'Asie (21 %), pour réduire la part de l'Europe (40 %) ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions, d'un montant de 1,6 milliard d'euros depuis l'introduction en Bourse en 2006 ; - Capacité à imposer ses prix (hausse sur la gamme Evatane d'éthylène pour l'industrie) ; - Objectif de hausse du dividende, avec un payout à 30 %, contre 25 % en 2012.
Les points faibles de la valeur
- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Forte sensible à la parité euro/dollar ; - Présence encore faible dans les pays émergents par rapport aux concurrents ; - Image ternie par les difficultés de son ancien pôle vinylique Kem One qui pourraient peser sur ses comptes 2013 ; - Conditions de marché difficiles dans les divisions Matériaux haute performance (report des projets oil-gaz et retrait de la demande dans le solaire) et Spécialités industrielles (météo défavorable) ; - Révision en baisse des perspectives de rentabilité opérationnelle pour 2013 ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux : 8 MdEUR de chiffre d'affaires, 16 % de marge opérationnelle et ratio d'endettement maintenu à moins de 40 %.
Comment suivre la valeur
- Valeur encore cyclique malgré le recentrage sur la chimie de spécialités ; - Objectif de devenir un leader mondial de la chimie dee spécialités et des matériaux avancés, avec, pour 2016, un chiffre d'affaires de 8 MdEUR, une marge d'EBITDA de 16% et un endettement inférieur à 40 % ; - Poursuite de la croissance en Asie et réalisation de l'objectif de 30 % des ventes en 2016 dans les émergents, et de 35 % en Europe et en Amérique du Nord ; - Sortie de produits innovants, notamment dans les énergies renouvelables, la purification de l'eau, l'allègement des matériaux et la chimie végétale ; - Caractère spéculatif très réduit depuis l'entrée à hauteur de 6,05 % dans le capital du Fonds stratégique de participations, contrôlé par 4 assureurs français. Autres grands actionnaires : Total (4,2 %) et la Banque centrale de Norvège (5,4 %).
Produits de base - Chimie
Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), l'activité de la chimie française a résisté en 2012 grâce aux exportations. Elle a ainsi progressé de 2,5% à 88,9 milliards d'euros. Au dernier trimestre, le niveau d'activité de l'industrie chimique en France est revenu à son niveau du premier trimestre 2008, son point haut d'avant la crise. La France a, une fois de plus, fait mieux que l'ensemble de l'Europe, avec un recul des volumes limité à 0,5% contre 1,5% pour l'Union européenne. Les exportations vers les marchés des pays émergents ont progressé de 5,6%, ce qui a compensé le recul de 1,5% des volumes sur le marché intérieur. Parmi les différentes activités, la chimie organique enregistre un recul de 1,2%, alors que le chiffre d'affaires des spécialités chimiques augmente de 0,2%, et celui de la chimie minérale de 5,4%. L'activité de la chimie française représente 3% des ventes de la chimie mondiale et détient la septième position dans le monde. Elle est bien loin derrière le leader, la Chine, avec 26,8% du chiffre d'affaires mondial. La chimie française se hisse toutefois au second rang en Europe, après l'Allemagne (5,7%). FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 96.65 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/04/2024 | ||||||||
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