(AOF) - GDF Suez a publié avant l'ouverture ses résultats trimestriels, marqués par une dette nette de 29,8 milliards d'euros au 30 septembre (-6,8 milliards par rapport au 31 décembre 2012). L'Ebitda est quant à lui ressorti à 10,3 milliards d'euros, en repli de 1,4% en organique sur un an, tandis que le chiffre d'affaires s'est établi à 59,6 milliards d'euros, ce qui correspond à une progression de 3,4% en organique. Cette croissance a été attribuée par le groupe énergétique à "la poursuite (de son) développement sur les marchés à forte croissance", à des conditions climatiques plus froides qu'en 2012 et à la progression des ventes externes de GNL. L'indisponibilité des centrales nucléaires belges de Doel 3 et Tihange 2 a affecté les résultats de la branche Energie Europe, mais la branche Infrastructures a de son côté réalisé une bonne performance opérationnelle grâce à l'effet favorable du climat au cours du premier semestre. Celui-ci a également profité à la branche Energie Services, laquelle a également tiré parti des mesures de réduction de coûts entreprises par le groupe. Concernant ses perspectives annuelles, GDF Suez, quoique regrettant la persistance de conditions économiques et régulatoires défavorables en Europe, vise toujours un résultat net récurrent part du groupe compris entre 3,1 et 3,5 milliards d'euros. Cet objectif repose sur l'estimation d'un Ebitda annuel compris entre 13 et 14 milliards d'euros. Le groupe prévoit en outre des investissements bruts entre 7 et 8 milliards d'euros.
Les points forts de la valeur
- Premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d'efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l'environnement ; - Rentabilité opérationnelle relativement équilibrée entre les branches énergie Europe et International (25 % chacune), le global Gaz et GNL (14 %), les infrastructures (18 %), les services à l'énergie (6 %) et l'environnement (14 %) : - Résilience des activités régulées ; - Stratégie désormais axée sur les métiers énergétiques et les marchés à forte croissance, déjà 55 % de la production d'électricité, devant l'Amérique du nord et l'Australie (17 %) et l'Europe (46 %) ; - En France, retour à la normale à mi-2013 pour les tarifs de gaz ; - En Europe, vers une réduction des pertes ; - Réduction drastique de la dette, revenue à 32,2 MdEUR à mi-2013 contre 45,1 MdEUR un an plus tôt ; - Versement d'un acompte sur dividende le 15 novembre.
Les points faibles de la valeur
- Pression fiscale et réglementaire accrue et conditions de marché difficiles en Europe, premier marché du groupe avec 80 % du chiffre d'affaires, devant l'Asie-Pacifique (9 %), et les deux Amérique (5,5 %) ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français, actionnaire à hauteur de 36 %, qui prévoit un élargissement des tarifs sociaux ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) où la nouvelle taxe sur le nucléaire représentera environ 250 millions d'euros par an ; - Retard dans le nucléaire par rapport à EDF, où la fermeture des réacteurs belges Doel 3 et Tihange 2 a pesé sur la rentabilité avant une autorisation de redémarrage à partir de juin 2013 ; - Risque d'un lancement d'obligations convertibles qui diluerait le bénéfice par action.
Comment suivre la valeur
- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt et aux décisions politiques ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Valeur défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique ; - Evolution de la politique européenne sur la mise en place de mécanismes de capacités garantissant la sécurité d'approvisionnement et d'un marché fiable du CO2 ; - Exécution du plan d'actions Perform 2015 : d'une part 11 MdEUR de cessions d'actifs matures en Europe, entre 2013 et 2014 ; d'autre part, 7 à 8 MdEUR d'investissements bruts annuels sur 2013-2015 (centrale hydro-électrique de Jirau au Brésil, usine méthanière en Louisiane, contrats dans le gaz en Chine...) ; - Réalisation des objectifs 2013 d'un résultat net compris entre 3,1 et 3,5 MdEUR, d'investissements bruts de 7 à 8 MdEUR et d'une notation de la dette de catégorie " A " ; - Valeur non opéable, car contrôlée à 36,7 % par l'Etat français, mais dont le capital évoluera : vers un désengagement total, en 2017, de GBL (groupe Albert Frère) qui en mai 2013 a ramené sa participation de 5,1 % à 2,4 % ; vers un désengagement partiel de l'Etat français, repoussé pour cause de " cours pas suffisamment élevés ".
Services aux collectivités
Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 16.02 EUR | ||||||||
Date du cours | 23/04/2024 | ||||||||
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