(AOF) - BNP Paribas a annoncé avoir trouvé un accord avec Rabobank en vue de l'acquisition de 98,5% de la banque polonaise Bank Gospodarki Zywnościowej (BGZ) pour un montant valorisant cette dernière 4,2 milliards de zlotys, soit environ 1 milliard d'euros. L'opération devrait avoir un impact mineur (environ -15 points de base) sur le ratio " Common Equity Tier 1 Bâle 3 " de la banque française et devrait avoir un léger effet relutif immédiat sur son résultat net par action (pro-forma 2013). Commentant cette acquisition, Jean-Laurent Bonnafé, Directeur Général du Groupe BNP Paribas, a déclaré : " L'acquisition de BGZ constitue une avancée majeure dans le cadre des efforts que nous déployons pour atteindre une taille critique en Pologne. L'opération positionnera le Groupe BNP Paribas comme un acteur de référence du secteur bancaire en Pologne. " Stefaan Decraene, Responsable de BNP Paribas International Retail Banking et membre du Comité exécutif de BNP Paribas a ajouté : " Cette opération, qui réunit deux entités complémentaires, renforcera la capacité de BNP Paribas à offrir à ses clients polonais une gamme complète de services. Nous sommes convaincus que l'alliance entre l'expertise de BGZ, notamment dans le secteur agroalimentaire et dans le secteur de la banque en ligne, et les opérations existantes de BNP Paribas Bank Polska, permettra de donner naissance à un acteur unique dans le paysage bancaire polonais, avec des perspectives de croissance importantes. " La réalisation de l'opération est conditionnée par la signature des versions finales des contrats et par l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires.
Les points forts de la valeur
- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg). Leader mondial en assurance des emprunteurs, septième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe,Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail pour 63 %, banque d'investissement (21 %) et gestion d'actifs (16 %) ; - Avancée rapide du plan d'économies " Simple & Efficient " qui vise 2 MdsEUR de réduction des coûts d'ici 2015 ; - Renforcement à 100 % dans le capital de la banque belge Fortis par rachat des 25 % détenus par l'Etat belge ; - ROE (rendement des fonds propres) parmi les plus élevés au monde ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,8 %, contre 9 % exigé par Bâle 3, et un ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres) de 3,8 %, au-delà des 3 % requis par Bâle 3.
Les points faibles de la valeur
- Présence encore faible dans les pays émergents ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise ; - Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, selon les soubresauts de la crise de la dette souveraine et des banques dans la zone euro ; - Faiblesse persistante de la France et l'Italie, deux grands marchés pour la banque ; - Incertitudes sur la remontée du dividende ; - Risque de baisse du cours en cas de cession de sa participation par l'Etat belge.
Comment suivre la valeur
- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Tenue ou non de l'engagement du gouvernement de transférer 20 MdsEUR de la collecte du livret A vers les banques d'ici la fin 2013 ; - Acquisition ou non de la 11ème banque polonaise BGZ, pour un montant évalué à 1 MdEUR ; - Exécution du " Plan de développement 2014-2016 ", en deux phases. La première vise à simplifier les structures du groupe pour économiser les coûts ; la seconde à accroître les positions en Asie-Pacifique et en Allemagne, marché cible attaqué par la banque digitale Hello Bank !, ainsi qu'à relancer la gestion d'actifs ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur ; - Capital éclaté mais pratiquement non opéable en raison de la présence d'actionnaires publics, notamment l'Etat belge premier actionnaire (10,3 %), devant les salariés (6,2 %), Axa (2,9 %) et le grand duché de Luxembourg (1 %).
Finance - Banques
Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 64.67 EUR | ||||||||
Date du cours | 27/03/2024 | ||||||||
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