Lundi 27 janvier 2014, il y a un peu plus d'une semaine, j'attirais l'attention sur les risques de baisse importante des marchés financiers après avoir indiqué dans les perspectives économiques 2014, dès la fin novembre 2013, que le premier semestre de l'année en cours risquait de voir se produire un krach boursier. J'attirais également l'attention sur un véritable changement de climat perceptible sur les marchés avec des investisseurs nettement moins « optimistement béats » qu'en 2013 : Krach or not crac A quel problème sommes-nous confrontés ? Il faut avoir bien présent à l'esprit que, si la FED en particulier et les banques centrales en général, inondent le monde de liquidités presque illimitées, il n'en demeure pas moins que cet argent n'est pas donné. Cet argent, presque gratuit certes, est simplement prêté aux banques et autres investisseurs qui doivent le rembourser. Or la FED est en train de réduire, et de façon plutôt rapide, ses injections de liquidités ce qui met progressivement un terme à la spéculation effectuée avec cet argent prêté gratuitement. Cela signifie qu'il n'y a plus, ou moins, d'argent pour continuer ce petit jeu et continuer à faire monter le prix des actifs artificiellement. Conséquence logique : les investisseurs se précipitent tous au même moment hors des marchés financiers car, pour ne pas constater de pertes trop sévères, il faut savoir quitter le navire à temps, et surtout ne pas être le dernier. Il est à noter que dans ce contexte l'or profite, ce qui est rarissime, de la baisse des marchés. Là aussi la raison est assez simple. Les investisseurs ont joué tout au long de l'année 2013 la hausse des marchés boursiers et ont boudé le marché de l'or. Résultat, il n'y a pas d'or à vendre pour éponger des pertes boursières, en revanche il y a des gains boursiers à placer ailleurs en essayant de les sécuriser en plus sur un actif qui a subi une très forte correction (presque 38%) en 2013. Contexte du marché en quelques points : 1/ Les marchés boursiers ont pris 30% de hausse en 2013. 2/ L'or a baissé de 38% en 2013. 3/ Il y a de moins en moins de liquidités pour assurer des bénéfices boursiers en 2014 en raison de l'arrêt progressif mais rapide des QE de la FED (injection d'argent gratuit). 4/ Les indices économiques sont désastreux. L'ISM chute de presque 7 points aux USA ce qui est sa plus mauvaise performance depuis... 30 ans ! En Chine tout montre que l'activité économique ralentit fortement et que la récession se profile à nouveau... Edito du 4 février 2014 Chine Les indices étaient au plus haut, l'or au plus bas. Il est sans doute plus que pertinent de suivre le sens des marchés et de quitter des positions boursières ou de les réduire fortement pour migrer sur le métal jaune, car il semble se profiler une rotation des actifs (phénomène signifiant que les investisseurs passent d'un actif à l'autre, en l'occurrence de la bourse aux métaux précieux). A ce stade, il est trop tôt pour dire avec certitude quelle est la décision de la FED. Soit elle a décidé définitivement de stopper toutes ses interventions monétaires en finalement laissant faire le grand nettoyage économique auquel cas le krach sera monumental et fera passer la crise de 2008 pour une promenade de santé, soit la FED va tenter de piloter un atterrissage le moins violent possible des bulles financières (actions et obligations) auquel cas nous aurons une tendance fortement baissière mais avec des remontées puisque, dans ce cas, les banques centrales peuvent encore annoncer des baisses de taux d'intérêt (BCE) ou ralentir la réduction des injections de monnaie, voire les reprendre partiellement (la FED). De plus, les profits des entreprises sont plus qu'en demi-teinte, ce qui devrait encore plus inciter à la prudence puisque les perspectives de bénéfices ne sont pas au rendez-vous. L'année 2014 s'annonce mauvaise pour les indices boursiers. Dans tous les cas, on assiste à un retour de la volatilité avec de fortes baisses... mais aussi de forts mouvements de hausse ! On constate une forte augmentation du VIX, indice mesurant la volatilité également surnommé l'indice de la peur ! L'indice de la peur Ce qui est important c'est toujours d'essayer de dégager la tendance de fond. Il ne faut pas (encore) sombrer dans un pessimisme total, mais la période de l'optimisme béat semble révolue. Charles SANNAT, Directeur des Etudes Economiques d'AuCOFFRE.com
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