Le Bloc-Notes d'AFIM du 07/02/2014

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1. Même sans le soutien de la BCE, la séance d'aujourd'hui (jeudi) marque le premier retour des acheteurs depuis mi-janvier. Les taux souverains "coeur" sont en nette hausse (+ 6 bps pour le Bund à 10 ans), de même que les actions (+1.7% pour l'Eurostoxx 50). Ces mouvements valident notre positionnement agressif (acheteur d'actions et vendeur de duration), jusqu'ici en difficulté. 2. Le débat reste intense sur la fragilité des marchés émergents et les risques de contagion. Parmi les optimistes, le Président de banque suisse UBS Sergio Ermotti soutient que les investisseurs ont déjà largement réduit leur exposition : les futurs flux vendeurs sont limités et nous serions proches des points bas sur la valorisation de l'indice MSCI Emerging Markets (ratio P/E de 11, selon Bloomberg). 3. Nous préférons adopter un discours plus prudent car les derniers mouvements sur les devises fragiles sont restés limités. A son plus bas, la Lire turque a perdu 11% en janvier, à comparer à un ajustement de 35% contre le dollar au cours du premier trimestre 2001. La Banque des Règlement Internationaux a aussi fait part de profondes inquiétudes quant à la vulnérabilité des pays en développement*. En particulier, l'endettement libellé en dollars (2 000 milliards depuis 2010) accumulé par ces économies est une lourde menace. 4. Nous avons accru nos positions de couvertures sur le marché des devises en favorisant le dollar américain (14%) et le yen (22.5%) au détriment du dollar australien (-13 %). De même, l'exposition aux marchés obligataires périphériques a été aussi réduite sur des niveaux de prix élevés (vente de l'Italie 2017). Un prochain sell-off pourrait en effet se propager à des actifs jusqu'ici épargnés, notamment le crédit high yield.

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