(AOF) - Michelin a publié un bénéfice net 2013 de 1,127 milliard d'euros, à comparer avec 1,571 milliard d'euros en 2012. Le résultat opérationnel du fabricant de pneumatiques avant éléments non récurrents s'est établi à 2,234 milliards d'euros, soit 11 % des ventes nettes, contre 2,423 milliards et 11,3 % publiés en 2012. Les éléments non récurrents de 260 millions d'euros correspondent principalement aux frais de restructuration liés aux projets d'amélioration de la compétitivité industrielle. " Le résultat opérationnel subit essentiellement un fort effet de parités lié au renforcement de l'euro à partir de l'été et qui pèse pour 230 millions d'euros sur l'ensemble de l'année ", a souligné le groupe. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 20,247 milliards d'euros contre 21,474 milliards d'euros en 2012. Commentant ces résultats, Jean-Dominique Senard, Président, a déclaré : " Les solides résultats de Michelin en 2013, obtenus dans un contexte de marché contrasté, confirment l'ambition du Groupe d'atteindre une performance économique en ligne avec ses objectifs à horizon 2015. " Des objectifs exprimés en parités moyennes 2012, a précisé la société. Sur l'exercice, le groupe a généré un cash flow libre de 1,154 milliards d'euros, dans un contexte d'investissements toujours soutenus. Au 31 décembre 2013, le groupe est quasiment désendetté, avec un ratio d'endettement à 2 %, correspondant à un endettement financier net de 142 millions d'euros, contre 12 % et 1,053 milliard d'euros à fin décembre 2012. Le Président de la Gérance soumettra à l'approbation des actionnaires le versement d'un dividende de 2,50 euros par action, soit un taux de distribution de 35 % du résultat net consolidé avant éléments non récurrents. Au sujet de ses perspectives 2014, Michelin a pour objectif une rentabilité des capitaux employés supérieure à 11 % et la génération d'un cash flow libre " structurel " supérieur à 500 millions d'euros, en parallèle du programme d'investissements maintenu autour de 2 milliards d'euros. Le fabricant de pneumatiques table sur une augmentation de ses volumes d'environ 3 % en 2014, en ligne avec la croissance mondiale du marché de pneumatiques. " La demande de pneumatiques en 2014 devrait témoigner du dynamisme des nouveaux marchés et du retour des zones matures à un niveau de marché cohérent avec leur activité économique ", a précise le groupe.
Les points forts de la valeur
- Leader mondial des pneumatiques, à peu à près à égalité avec Bridgestone et Goodyear (autour de 15 % du marché chacun) avec une rapide montée en puissance dans les économies émergentes ; - Chiffre d'affaires équilibré entre tourisme (52 %), poids lourds (31 %) et spécialités (17 %), avec une montée en puissance de l'Amérique du nord y compris Mexique (36 %), l'Europe représentant encore 40 % et le reste du monde 36 % ; - Activité réalisée aux trois quarts sur le marché des pneus de remplacement, moins cyclique que la " première monte " et moins sensible à la santé des constructeurs automobiles ; - Positionnement différenciant sur le pneu de spécialités (aéronautique, agriculture, génie civil, mines, deux roues de compétition) et montée en gamme avec le pneu " premium ", deux fois plus margé que le pneu classique ; - Forte capacité de recherche et d'innovation, y compris dans les process de production, avec une forte automatisation dans les sites industriels européens ; - Préservation des marges et politique de prix très réactive aux fluctuations des prix de matières premières ; - Redéploiement de la base de production industrielle dans les pays émergents qui devrait avoir un impact positif sur les comptes à partir de 2014 ; - Avancées dans les " pneus verts " à faible résistance au roulement qui devraient représenter 40 % du marché du tourisme, contre 10 % aujourd'hui ; - Situation financière plus solide que celle de ses concurrents, avec une réduction de près de la moitié de l'endettement net.
Les points faibles de la valeur
- Exposition au marché automobile européen, très déprimé, et à la cherté de l'euro ; - Faible visibilité dans l'activité poids lourds dont le marché est attendu stable en 2014 et 2015 ; - Risque d'émergence de nouveaux acteurs globaux issus des pays en croissance, notamment asiatiques ; - Société en commandite par actions, statut juridique peu apprécié par les investisseurs car il bloque toute tentative d'OPA ; - Déception causée par la chute des résultats semestriels, plombés par des charges de restructuration et par la baisse de près de 6 % du chiffre d'affaires au troisième trimestre ; - Faible valorisation boursière chronique liée au verrouillage du capital et à la faible génération de cash flows destinés aux investissement de capacités pour accompagner la montée en gamme.
Comment suivre la valeur
- Performances de la " première monte " étroitement liées à celles du marché automobile mondial et activité de remplacement sensible au taux de chômage ; - Diminution de la sensibilité au cours du caoutchouc naturel (1/3 des achats), aux noirs de carbone et aux matières premières dérivées du pétrole (40 % des achats) grâce à la moindre dépendance aux fournisseurs (" in-house solutions ") ; - Evolution de la compétitivité des sites français qui devrait s'améliorer avec la signature d'accords sociaux d'aménagement du temps de travail ; - Evolution des parts de marché en Chine où le groupe a investi 1,2 MdEUR dans une usine dans la zone de Shenyang ; - Utilisation du programme d'investissement de 2 MdsEUR en 2013, focalisé sur de nouvelles capacités de production dans les nouveaux marchés ; - Confirmation des objectifs 2013 de stabilité des volumes et de la rentabilité opérationnelle ; - Evolution de la gouvernance sous la pression des investisseurs anglo-saxons, peu familiers du statut de commandite.
Automobile - Equipementiers
Les équipementiers français sont parvenus à s'imposer aux Etats-Unis et en Chine. Faurecia est devenu en juin dernier le cinquième équipementier d'Amérique du Nord, en termes de chiffre d'affaires, selon le classement annuel du magazine "Automotive News". Même si leur présence demeure encore restreinte sur le marché, Valeo et Plastic Omnium affichent aussi de bonnes performances. En 2012 les ventes de Valeo ont grimpé de 15% dans cette zone, qui représente 17% de son activité. Quant à Plastic Omnium, l'Amérique du Nord est son premier débouché depuis 2012 (27% des ventes, soit le même poids que l'Europe de l'Ouest). Grâce à leur savoir-faire, ces acteurs affichent également des succès en Chine. Faurecia a ainsi inauguré là-bas un nouveau centre de recherche et de développement. Valeo prévoit, lui, trois extensions de sites et trois usines entièrement nouvelles dans ce pays en 2013. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 111.15 EUR | ||||||||
Date du cours | 21/06/2022 | ||||||||
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