(AOF) - Michelin a annoncé ce lundi souffrir de la baisse de la demande de pneumatiques de tourisme de petite taille en Amérique du Nord. Par conséquent, le fabricant français de pneus a signifié sa volonté de réduire les capacités de production de son usine de pneumatiques pour véhicules de tourisme et utilitaires légers de Pictou County, au Canada, au cours des dix-huit prochains mois d'ici au 30 juin 2015. Environ 500 employés continueront à travailler sur le site de Pictou County après le 1er juillet 2015, précise le groupe qui fait actuellement travailler un millier de salariés sur ce site. Tous les employés concernés se verront offrir la possibilité de passer à un autre poste sur le site de Pictou County ou intégrer une autre usine Michelin en Nouvelle-Écosse. Ils pourront aussi travailler dans les deux autres usines canadiennes du Groupe, toutes deux situées dans la même province, ou bénéficier d'un départ anticipé à la retraite. La réduction des capacités de production de pneumatiques de Michelin à Pictou County n'affectera pas les deux autres usines de pneumatiques canadiennes du Groupe, situées à Bridgewater et à Waterville, en Nouvelle-Écosse, assure Michelin dans son communiqué. Par ailleurs, Michelin investira 66,5 millions de dollars dans ses trois usines canadiennes en 2014 et reste donc fortement implanté au Canada. Pour financer le projet, le groupe Michelin annonce qu'il enregistrera une provision de 87 millions de dollars canadiens (57 millions d'euros) en charges non récurrentes dans ses comptes à fin juin 2014.
Les points forts de la valeur
- Leader mondial des pneumatiques, à peu à près à égalité avec Bridgestone et Goodyear (autour de 15 % du marché chacun) avec une rapide montée en puissance dans les économies émergentes ; - Chiffre d'affaires équilibré entre tourisme (52 %), poids lourds (31 %) et spécialités (17 %), avec une montée en puissance de l'Amérique du nord y compris Mexique (36 %), l'Europe représentant encore 40 % et le reste du monde 36 % ; - Activité réalisée aux trois quarts sur le marché des pneus de remplacement, moins cyclique que la " première monte " et moins sensible à la santé des constructeurs automobiles ; - Positionnement différenciant sur le pneu de spécialités (aéronautique, agriculture, génie civil, mines, deux roues de compétition) et montée en gamme avec le pneu " premium ", deux fois plus margé que le pneu classique ; - Forte capacité de recherche et d'innovation, y compris dans les process de production, avec une forte automatisa tion dans les sites industriels européens ; - Préservation des marges et politique de prix très réactive aux fluctuations des prix de matières premières ; - Redéploiement de la base de production industrielle dans les pays émergents qui devrait avoir un impact positif sur les comptes à partir de 2014 ; - Avancées dans les " pneus verts " à faible résistance au roulement qui devraient représenter 40 % du marché du tourisme, contre 10 % aujourd'hui ; - Situation financière plus solide que celle de ses concurrents, renforcée en 2013 avec un désendettement net quasi-total.
Les points faibles de la valeur
- Exposition au marché automobile européen, très déprimé ; - Fort impact de la cherté de l'euro sur le bénéfice 2013 ; - Faible visibilité dans l'activité poids lourds dont le marché est attendu stable en 2014 et 2015 après un recul en 2013 ; - Faible valorisation boursière chronique liée au verrouillage du capital et à la faible génération de cash flows destinés aux investissement de capacités pour accompagner la montée en gamme.
Comment suivre la valeur
- Performances de la " première monte " étroitement liées à celles du marché automobile mondial et activité de remplacement sensible au taux de chômage ; - Diminution de la sensibilité au cours du caoutchouc naturel (1/3 des achats), aux noirs de carbone et aux matières premières dérivées du pétrole (40 % des achats) grâce à la moindre dépendance aux fournisseurs (" in-house solutions ") ; - Evolution de la compétitivité des sites français qui devrait s'améliorer avec la signature d'accords sociaux d'aménagement du temps de travail ; - Evolution des parts de marché en Chine où le groupe a investi 1,2 MdEUR dans une usine dans la zone de Shenyang ; - Application du programme des ambitions majeures pour 2020 : améliorer d'au moins 10 % la performance des produits, améliorer l'efficacité énergétique, atteindre un retour sur capitaux employés de 15 % au moins ; - Utilisation du programme d'investissement de 2 MdsEUR en 2013, focalisé sur de nouvelles capacités de production dans les nouveaux marchés ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une hausse des volumes de 3 % et d'un rendement des capitaux (ROCE) supérieur à 11 % ; - Société en commandite par actions, statut juridique peu apprécié par les investisseurs car il bloque toute tentative d'OPA.
Automobile - Equipementiers
Les équipementiers français sont parvenus à s'imposer aux Etats-Unis et en Chine. Faurecia est devenu en juin dernier le cinquième équipementier d'Amérique du Nord, en termes de chiffre d'affaires, selon le classement annuel du magazine "Automotive News". Même si leur présence demeure encore restreinte sur le marché, Valeo et Plastic Omnium affichent aussi de bonnes performances. En 2012 les ventes de Valeo ont grimpé de 15% dans cette zone, qui représente 17% de son activité. Quant à Plastic Omnium, l'Amérique du Nord est son premier débouché depuis 2012 (27% des ventes, soit le même poids que l'Europe de l'Ouest). Grâce à leur savoir-faire, ces acteurs affichent également des succès en Chine. Faurecia a ainsi inauguré là-bas un nouveau centre de recherche et de développement. Valeo prévoit, lui, trois extensions de sites et trois usines entièrement nouvelles dans ce pays en 2013. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 111.15 EUR | ||||||||
Date du cours | 21/06/2022 | ||||||||
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