(AOF / Funds) - Le comportement de la courbe des marchés obligataires connaît une rupture avec le changement de cap de la politique monétaire américaine, souligne Xavier Leroy, président de Quilvest Gestion dans une tribune. Les taux core ont intégré assez tôt ce resserrement des conditions monétaires, à tel point que le taux à 10 ans américain a subi une tension non négligeable depuis dix mois, évoluant de 1.6% à près de 2.8%. Dans son sillage, mais avec il est vrai moins d'amplitude, le taux à 10 ans allemand s'est tendu d'environ 50 pb sur la même période, pour s'établir aujourd'hui autour de 1,7%. Xavier Leroy constate que cette rupture est actuellement accompagnée d'un renversement significatif du comportement de la courbe des taux, qui ne réagit plus de la même façon par rapport au contexte macroéconomique. Historiquement, explique le professionnel, on observait jusqu'ici une double corrélation qui influençait sensiblement l'orientation des taux obligataires : l'inflation et la croissance économique avaient tendance à soutenir les taux à la hausse, tandis qu'en situation de désinflation et de décroissance, les taux étaient pressurisés par l'effet baissier de la relance monétaire et de l'appétence des investisseurs pour le caractère refuge des emprunts d'Etat. En résumé, la corrélation était négative entre la performance des obligations souveraines et celle des actions, mais positive entre l'orientation des taux d'intérêt et des actions. Aujourd'hui, ce modèle n'existe plus, observe le président de Quilvest Gestion. Selon lui, on assiste au contraire à une forme de convergence entre les classes d'actifs, qui évoluent de manière coordonnée depuis que les banques centrales ont piloté des achats massifs sur toutes les classes d'actifs. Résultat, les taux obligataires ont désormais de fortes chances d'augmenter quel que soit le scénario économique. D'après Xavier Leroy, en cas de retour marqué et durable de la croissance, ce qui n'est pas forcément l'hypothèse la plus convaincante pour la zone euro, les taux core vont continuer d'augmenter. En cas de déflation et de croissance très modeste, ou plus encore, de coup de frein économique, l'importance des dettes déjà accumulées par certains Etats, notamment en Europe, devraient accentuer les difficultés de ces derniers à rembourser leurs créanciers. Dans cette situation aussi, les taux longs des pays core augmenteront. AUT/MAF
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