(AOF) - Les résultats annuels de Carrefour sont ressortis en hausse au terme de son exercice 2013. Le résultat net part du groupe du distributeur a progressé de 0,3% à 1,263 milliard d'euros (+0,1% à change constants). Le résultat net part du groupe des activités poursuivies a, lui, été multiplié par 6,3, à 949 millions d'euros contre 150 millions un an plus tôt. Enfin, le résultat opérationnel courant a crû de 5,3% à 2,238 milliards d'euros (+9,8% à changes constants). Le groupe a en outre indiqué le recul de 1% de son chiffre d'affaires annuel hors taxes, à 74,888 milliards d'euros. Il a progressé de 2% hors effets de devises. Les ventes de Carrefour taxes comprises, déjà dévoilées le 16 janvier dernier, avaient déçu le consensus. En termes géographiques, le groupe souligne une forte progression de la rentabilité de son activité en France. Son résultat opérationnel courant y a bondi de 29,9% à 1,198 milliard d'euros, tandis que le chiffre d'affaires hors taxes a gagné 0,3% en données publiées, à 35,438 milliards d'euros. La marge opérationnelle a donc progressé de 80 points de base, à 3,4% du chiffre d'affaires. La situation s'est en revanche dégradée dans les autres pays d'Europe, dans lesquels le second semestre a tout de même été marqué par un rebond de la rentabilité, en Asie et dans les pays émergents. Le groupe dit vouloir proposer le 15 avril prochain un dividende de 0,62 euro par titre, contre 0,58 euro en 2012. Il sera payable en numéraire ou en actions Carrefour. Le groupe rappelle en outre le rachat de 127 centres commerciaux en Europe auparavant détenus par Klépierre, le spécialiste de l'immobilier commercial, et attenant à des hypermarchés Carrefour. En termes de perspectives, Carrefour a annoncé la poursuite de son plan triennal de restructuration, notamment en France, au Brésil et en Espagne sans donner d'objectifs chiffrés. Il prévoit entre 2,4 et 2,5 milliards d'euros d'investissement sur l'année.
Les points forts de la valeur
- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec quatre grands marchés, France pour 48 % des ventes, le reste de l'Europe pour 26 %, l'Amérique latine pour 18 %, puis l'Asie ; - Retour à la stratégie historique depuis 2012 sous l'impulsion de Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasin) et différenciation (disparition possible du nom Carrefour des magasins de proximité), puis focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays, enfin, valorisation de l'immobilier en exploitant les réserves foncières ; - Relance des investissements, en rénovation en France, en expansion au Brésil et en Chine, avec l'ouverture programmée de 20 hypermarchés en 2013 ; - Rachat à Klépierre des 127 galeries marchandes jouxtant les hypermarchés Carrefour en France, Espagne et Italie, ce qui facilitera la rénovation de ces derniers et apportera des revenus locatifs récurrents ; - Retour en 2013 à une croissance organique des ventes, après 4 ans de baisse ou stagnation, et à une reconquête des parts de marché en France (20,3 %), après 10 ans de recul face à Leclerc ; - Forte diminution de l'endettement en 2013.
Les points faibles de la valeur
- Des parts de marché en France encore inférieures au passé ; - Sensibilité aux monnaies brésilienne et argentine ; - Difficultés à tenir les marges en Europe du sud, Italie notamment, et en Chine où la consommation s'est repliée fin 2013 ; - Conditions de marché défavorables à l'introduction de l'enseigne brésilienne Atacadao et manque de visibilité sur une alliance stratégique avec la Chine ; - Absence de stratégie Internet ; - Prudence des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats.
Comment suivre la valeur
- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie) et ralentissement de la croissance des pays émergents ; - Sensibilité aux parités euro/monnaies d'Amérique latine et d'Asie ; - Spéculations sur la relance en Chine et à Taïwan, éventuellement par une introduction en Bourse ou un partenariat ; - Poursuite du redressement des enseignes françaises ; - Incertitudes à long terme sur l'actionnariat du groupe, depuis l'entrée, en 2011, de Groupe Arnault et du fonds Colony (14,48% du capital et 19,98% des droits de vote à eux deux) qui devraient, à la fin 2013, simplifier leur structure de détention.
Distribution généraliste
Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.70 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/03/2024 | ||||||||
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