(AOF) - La santé d'Hermès est restée solide en 2013. Le groupe de maroquinerie et accessoires de luxe a communiqué ce jeudi des résultats en nette hausse au titre de son dernier exercice. Le résultat net part du groupe a progressé de 6,8% à 790 millions d'euros. Le résultat opérationnel a grimpé de 8,9% à 1,218 milliard d'euros. Concernant sa marge opérationnelle, Hermès indique avoir enregistré un niveau record à 32,4% du chiffre d'affaires, en hausse de 30 points de base par rapport à 2012. Les ventes ont, elles, crû de 7,8% à 3,755 milliards. Hors effets de change, elles ont bondi de 13%. Le groupe affiche une croissance de son activité dans l'ensemble des zones géographiques qu'il couvre. Y compris en Asie où les autres enseignes de luxe ont récemment connu des difficultés en raison de la baisse de la demande en Chine. Le chiffre d'affaires en Asie hors Japon a ainsi progressé de 16%, contre 14% pour l'Amérique et 12% pour l'Europe. Enfin au Japon, le groupe évoque une "très bonne performance" de 7% de croissance. De la même manière, l'ensemble des métiers a enregistré une hausse de supérieure à 9% de ses ventes, à l'exception de l'horlogerie (+1%), "affectée par le ralentissement observé sur le marché chinois". En termes de perspectives, Hermès n'a pas publié d'objectifs chiffrés mais dit placer 2014 sous le thème de la "métamorphose", " celle des matières précieuses devenues objet plus précieux encore sous la main habile des artisans. C'est la volonté de notre maison de se réinventer pour repousser les limites de l'excellence ". Le groupe proposera un dividende de 2,70 euros par titre au cours de l'assemblée générale du 3 juin prochain. 1,50 euro a déjà été versé en acompte le 28 février. Il avait atteint 2,50 euros en 2012.
Les points forts de la valeur
- Groupe de luxe spécialisé dans la maroquinerie de taille moyenne mais de notoriété mondiale ; - Ventes réparties entre l'Europe pour 36 %, le Japon pour 13 %, l'Asie-Pacifique hors Japon pour 34 %, les Amérique pour 49 % ; - L'une des marques les plus diversifiées dans l'univers des produits de luxe, de la maroquinerie (43 % des ventes), aux vêtements et accessoires (22 %), en passant par la soie et textiles (12 %), les parfums (7 %), l'horlogerie, les arts de la table... ; - Capacité de résistance aux effets de mode et aux contextes économiques grâce à son image "classique" et son caractère intemporel d'où une croissance régulièrement maintenue à deux chiffres ; - Caractère historique et familial du groupe, renforcé par la nomination, en janvier 2014, d'Axel Dumas à la direction du groupe ; - Pouvoir de négociation élevé et forte capacité à augmenter ses prix grâce à un positionnement très haut de gamme ; - Rentabilité opérationnelle à ses plus hauts historiques en 2012 ; - Structure financière saine permettant des investissements réguliers, notamment dans le réseau de distribution.
Les points faibles de la valeur
- Frais fixes importants ; - Impact défavorable de la cherté de l'euro par rapport aux autres grandes monnaies ; - Forte exposition au Japon (20% des ventes et première clientèle du groupe) ; - Ralentissement dans la branche horlogerie, affectée par le recul du marché chinois ; - Prime élevée en Bourse et valorisation souvent jugée excessive par les analystes.
Comment suivre la valeur
- Valeur défensive au sein du secteur ; - Sensibilité aux flux touristiques et donc au trafic aérien, à la conjoncture japonaise et américaine ; - Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen ; - Peu d'ouvertures (2 à 3) de magasins en 2013, facteur relutif pour les marges, au profit de la construction de deux usines de maroquinerie ; - Résultats de Shang Xia, filiale chinoise à 90 % d'Hermès, qui a ouvert sa première boutique hors de Chine à Paris ; - Atteinte de l'objectif 2013, relevé à une croissance de 11 % des ventes et d'une marge proche du niveau historique de 2012 de 32,1 % ; - Dossier spéculatif depuis l'entrée en octobre 2010 de LVMH dans le capital (20 %), surprise et non voulue par les actionnaires familiaux (62,8 % du capital et 68,4 % des droits de vote) ; - Flottant très faible et risque de déstabilisation du cours si LVMH revend sa participation.
Luxe et cosmétiques
Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 2342.00 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/04/2024 | ||||||||
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