(AOF) - Groupe Eurotunnel a fait part de son incompréhension quant à l'avis préliminaire de la Commission de la concurrence britannique. Saisie à nouveau, la Competition Commission a réaffirmé sa compétence en considérant que Groupe Eurotunnel a repris Seafrance, et que cette reprise relève du droit des concentrations (" Merger Act "). Dès lors la Competition Commission en conclut qu'elle n'a pas de raison de changer d'avis et que MyFerryLink doit donc cesser son activité. Pour rappel, en appel le Competition Appeal Tribunal avait à l'unanimité cassé la décision de la Competition Commission. Conformément à la procédure en vigueur côté britannique, la commission a publié un rapport préliminaire permettant aux parties prenantes de s'exprimer. La Commission de la concurrence britannique doit faire connaître sa décision définitive début mai sur l'acquisition en juillet 2012 par Groupe Eurotunnel SA de trois ferries de l'ex-compagnie maritime Seafrance. Groupe Eurotunnel rappelle que Seafrance a arrêté son exploitation en novembre 2011 et a été liquidée 6 mois avant qu'il n'achète les ferries et en confie l'exploitation à une société indépendante, la SCOP. Groupe Eurotunnel ne comprend donc pas en quoi il est possible de considérer qu'il a repris une société 6 mois après sa disparition, et 9 mois après l'arrêt de toute exploitation. Groupe Eurotunnel souligne également que la position de l'Autorité de la concurrence britannique est totalement contradictoire avec celle exprimée auparavant par la Commission de la concurrence française. Groupe Eurotunnel souligne que le fonctionnement du marché depuis 2 ans n'a pas été affecté négativement par MyFerryLink, bien au contraire, et que les déclarations d'un compétiteur affirmant qu'il devrait se retirer du Detroit ne sont de toute évidence absolument pas crédibles lorsqu'on se réfère à ses déclarations publiques sur sa puissance financière et ses volontés expansionnistes. En conclusion, si la Competition Commission ne souhaite pas revoir avant sa décision finale son appréciation de la concurrence qui sévit actuellement sur le marché, et non pas en fonction des présupposés d'il y a deux ans, Groupe Eurotunnel se verra contraint de retirer les ferries du détroit du Pas-de-Calais.
Les points forts de la valeur
- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel pour un coût marginal mineur ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quarts proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - Succès judiciaires à l'automne 2013, l'un pour la reprise des activités MyFerryLink, l'autre pour sa politique de facturation de l'usage du tunnel ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.
Les points faibles de la valeur
- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d'Eurostar (Amsterdam, Frankfurt, Cologne, sud de la France), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).
Services aux collectivités
Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.42 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
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