Après un rebond de 5,8% en février, le CAC 40 a marqué une pause en mars avec une légère baisse de 0,4%. Néanmoins, nous avons observé une certaine volatilité, l'indice de référence étant redescendu mi-mars sur les 4 200 points pour terminer le mois à plus de 4 400. Sur les Small Caps la hausse s'est poursuivie, certes dans un rythme moindre (CAC Small 90 +2,7% vs +7,6% en février) mais l'engouement pour ces dernières ne se dément pas. L'effet PEA-PME a certainement joué favorablement avec notamment 62 fonds accessibles d'après Morningstar vs 38 quelques semaines avant. Ce sont ainsi, 34 sociétés de gestion qui « gèrent sur ce nouveau dispositif plus de 1 Md€ en fonds ouverts au public ». Rappelons que le décret d'application du PEA-PME a été publié le 5 mars au Journal Officiel. Autre élément que nous attendions depuis longtemps, le retour des introductions en Bourse de Small Caps. Une fenêtre de tir est ouverte et les investisseurs s'y engouffrent. Ainsi, la demande dépasse largement l'offre. Seul bémol, ce sont encore les Biotechs qui demeurent majoritaires. L'arrivée de nouvelles valeurs de ce type est un moyen pour les fonds spécialisés dans ce domaine de diluer leur risque sur ce secteur. Concernant les volumes échangés quotidiennement, ils continuent de progresser par rapport à la même période de l'an dernier et même s'accélèrent avec une hausse de 17,1% en mars 2013 vs 13,8% en février. Le fait que le marché européen se reprenne très légèrement au niveau économique et que les pays émergents montrent quelques signes de fatigues joue favorablement et favorise une réallocation des actifs vers l'Europe.
Nous ne changeons pas de discours, selon nous le marché est cher et bien au-delà de ses niveaux normatifs. Les entreprises n'ont pas affiché des résultats surprenants et restent prudentes pour 2014 même si l'on sent un peu plus d'assurance de leur part. Il manque donc encore de matière pour justifier de tels niveaux de valorisation si ce n'est le fait que plus de capitaux viennent sur le marché français. On peut parler de goulot d'étranglement. Il y a des liquidités à investir et les supports sont rares. Donc comme souvent, la rareté fait le prix mais là peut-être un peu trop.
Les analystes ont peu modifié leurs estimations 2014 du fait, comme nous le disions, d'un discours des entreprises un peu plus confiant. Cependant, un tel niveau de progression des résultats ne pourra pas résulter que de la hausse de l'activité car elle sera faible sur l'Europe et l'effet devise fait porter un certain risque sur les émergents. Les analystes doivent probablement intégrer les efforts de productivité opérés ces 2 dernières années pour justifier un tel niveau de croissance des bénéfices. Il convient donc d'être prudent et nous observerons sans doute une révision à la baisse progressive des prévisions de résultats même si, contrairement à 2013, l'ensemble du marché devrait être dans le vert en 2014.
Le mois de mars a véritablement été marqué par l'intérêt qui ne cesse de croître sur les Small Caps aidé par l'arrivée du PEA-PME. A cela s'ajoute enfin le retour des introductions en Bourse qui sont largement souscrites par les investisseurs même si l'on demeure encore très orientés sur les Biotechs. On peut donc constater qu'il y a de l'appétit et que cet appétit sera mis à profit pour soutenir la mise sur le marché de nouvelles Small Caps d'ici à la fin du 1er semestre. Cet élément est un facteur positif car, qui dit plus de fonds, dit plus d'investissements et donc logiquement de bonnes performances. Après gardons en tête que 2014 se fera sous le signe du stock-picking. La sélection sera donc clé, et hormis pour les Medtechs/Biotechs qui ont leur cible d'investisseurs récurrents, il faudra montrer patte blanche et donner de la matière pour convaincre, surtout sur les niveaux de prix actuels. Après la côte est large, de nouvelles valeurs vont entrer en Bourse, il existe donc encore de nombreuses opportunités surtout sur les micro-caps (moins de 100 M€ de capitalisation) qui, pour encore beaucoup d'entre elles, affichent des ratios très attractifs. Il va donc falloir creuser et être sélectif. Arnaud Riverain Associé GreenSome Finance
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