(AOF) - Société Générale a réalisé au premier trimestre 2014 un résultat net comptable en baisse de 13,5% à 315 millions d'euros, pénalisé par une dépréciation d'écart d'acquisition en Russie, notamment en raison de la situation en Ukraine. La banque française, qui contrôle en Russie presque 100% de Rosbank, a été contrainte de passer une dépréciation d'écart d'acquisition (goodwill) dans ses comptes de 525 millions d'euros liée au ralentissement de l'économie russe, à la chute du rouble et à une hausse de la prime de risque sur la Russie dans le contexte actuel. Le produit net bancaire a progressé de 14% à 5,676 milliards. Le groupe a en outre confirmé la solidité de son bilan avec un ratio Common Equity Tier 1 de 10,1% en légère progression et un ratio LCR toujours très supérieur à 100%. Société Générale présentera le 13 mai prochain sa stratégie de développement à trois ans en Russie, qui conforte la capacité à atteindre en 2016 une rentabilité satisfaisante dans un scénario d'apaisement progressif des tensions. Le groupe rappelle par ailleurs que la Russie représente 3% de ses expositions au niveau mondial et qu'il n'a pas d'exposition matérielle en Ukraine.
Les points forts de la valeur
- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement. - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive ; - Recentrage sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement ; - Précisions sur le " Plan Ambition SG 2015 " de simplification de l'organisation autour des métiers coeur et de renforcement des synergies de revenus et de coûts : 900 millions d'euros d'économies à venir sur 2013-2015 et retour à un ROE de 10 % d'ici 2 ans ; - Fin des craintes d'augmentation de capital qui avaient pesé sur la valorisation boursière durant le premier semestre 2013 ; - Remontée du ratio de "Common Equity Tier One" à 11,3 % à fin 2013, au-dessus des 9 % exigé par Bâle 3 et, pour le ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres), à 3,5 %, au-delà des 3 % requis; - Retour au service du dividende.
Les points faibles de la valeur
- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Interrogations persistantes sur le modèle de la banque d'investissement qui devra être révisé en fonction des nouvelles contraintes réglementaires ; - Forte présence en Europe de l'Est, notamment en Russie et Roumanie, où montent les coûts du risque ; - Risque de poursuite par l'Etat de New York pour manipulations sur le marché des changes ; - Déception des divisions Investment services et retail international.
Comment suivre la valeur
- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales - Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan Ambition SG 2015 " dont les réductions d'effectifs en France risquent de créer des tensions sociales ; - Recul attendu en 2014 du coût des risques après une hausse généralisée l'année précédente ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes ; - Capital éclaté dont les salariés sont les premiers actionnaires avec 7,61 % des actions et 12,47 % des droits de vote.
Finance - Banques
Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 22.43 EUR | ||||||||
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Date du cours | 03/10/2023 | ||||||||
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