Le Bloc-Notes d'AFIM du 12/05/2014

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1. Pendant la séance des questions qui suit la déclaration officielle du Conseil des Gouverneurs, Mario Draghi a insisté sur le risque d'une inflation basse sur une longue période, qui devrait être confirmé par les prévisions qui seront publiées en juin. En suggérant qu'une « action » à la prochaine réunion était acquise, il a de fait encore assoupli la position de la BCE. Face à ces déclarations, JP Morgan, Goldman Sachs, UBS ou encore Unicredit anticipent une baisse des taux en juin. 2. L'impact sur le niveau de l'euro semble important : la monnaie unique traitait à 1,395 dollar par euro jeudi matin. En effet, les investisseurs s'attendent désormais un taux négatif sur les dépôts laissés à Francfort par les banques commerciales, élément qui a une symbolique toute particulière. A l'inverse, les chances d'un assouplissement quantitatif sont réduites. 3. Les obligations souveraines libellées en euro en profitent pour établir de nouveaux records. En particulier, la France emprunte à 10 ans à 1,89 % et l'Italie à 2,95%. Selon nous, les spreads (les primes de risques par rapport aux titres allemands) ne rémunèrent plus suffisamment la sensibilité des titres périphériques à une croissance toujours fragile. Aussi, les élections européennes en fin de mois rappelleront peut-être au marché que le risque politique - la percée de partis anti-européens - est au plus haut. Nous avons initié une position vendeuse sur les titres italiens (2% des encours). 4. Sur le marché des changes, nous avons implémenté une position longue sur le Peso mexicain contre le dollar. L'accélération de la reprise américaine alors même que la Fed semble maintenir une position accommodante nous semble très positive pour une devise délaissée des investisseurs. Les taux directeurs à 3,50% de la Banco de Mexico offrent un carry très attractif. La position représente aujourd'hui 7% des encours. 5. Il est nécessaire de rappeler que les valeurs technologiques américaines continuent leur chute. Relativement à l'indice S&P 500, le Nasdaq est au plus bas depuis septembre 2013 après de nouvelles ventes massives mercredi dernier. Nous privilégions toujours un scénario de hausse des actions américaines mais une capitulation à court-terme pourrait entraîner des séances de forte volatilité. Emmanuel Faik Avenir Finance Investment Managers

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