(AOF) - Total a annoncé aujourd'hui la création d'une coentreprise avec Lukoil. Cette joint-venture avec le géant énergétique russe sera détenue à hauteur de 49% par le pétrolier français et chargée d'explorer et de développer les ressources potentielles en pétrole de schiste du gisement de Bazhenov, en Sibérie occidentale. Les deux sociétés ont ainsi parachevé le protocole d'accord conclu en décembre dernier. La coentreprise évaluera la faisabilité technique d'un développement des ressources potentielles en pétrole de schiste de la formation de Bazhenov, dans un premier temps sur quatre permis couvrant 2 700 kilomètres carrés dans le district autonome des Khantys-Mansis. L'acquisition sismique débutera courant 2014 et une campagne de forages d'exploration suivra en 2015, a détaillé Total, qui apportera à la joint-venture ses permis de Lyaminskiy 3, Vostochno-Kovenskiy et Tashinskiy, auxquels viendra s'ajouter la licence de Galyanovsky détenue par Lukoil. "L'entrée de Total dans le Bazhenov, l'une des formations de pétrole de schiste les plus prometteuses au monde, conforte notre position dans les hydrocarbures non conventionnels, un domaine où le Groupe a développé une expérience significative à travers ses différents projets", a commenté Christophe de Margerie, PDG de Total. Et d'ajouter : "Notre expertise internationale, conjuguée à l'expérience de Lukoil dans la région, contribuera à un partenariat équilibré qui va nous permettre d'évaluer le potentiel considérable que recèle cette formation de Sibérie occidentale."
Les points forts de la valeur
- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le gaz et le pétrole ; - Visibilité de l'activité pétrole, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes, maintenu par une politique d'investissements ambitieuse, essentiellement dans l'amont ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne, Chine, Argentine, Bolivie et Grande-Bretagne), notamment dans le projet canadien de gaz de schiste à Fort Hills ; - Diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis, le groupe étant numéro 1 mondial de l'énergie solaire ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie.
Les points faibles de la valeur
- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quotas de l'Opep ; - Aggravation de la crise structurelle du raffinage européen où les marges ont été divisées par 5 en un an et creusement des pertes de cette branche en France ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Nigeria et au Yemen notamment ; - Non reconduction, en janvier 2014, des contrats de production onshore de pétrole aux Emirats Arabes Unis, soit un peu moins de 10 % environ de la production du groupe ; - Relative déception à l'égard du manque de retombées des ambitieux programmes d'exploration.
Comment suivre la valeur
- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français) ; - A compter de 2014, présentation des comptes en dollar ; - Après celles de Voyageur et de TIGF, d'autres cessions à venir dans le cadre d'un plan de rationalisation du portefeuille d'activités portant sur 15-20 MdsUSD d'actifs entre 2012-2014 ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage d'Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an, ainsi que de celui d'Ibewa au Nigeria ; - Réalisation des objectifs de production de 2,6 Mb/j en 2015 puis 3 Mb/j en 2017 ; - Capacité du groupe à renouer en 2014 avec la progression des bénéfices ; - Société non opéable.
Pétrole et parapétrolier
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de consommation pour 2014. La demande mondiale devrait atteindre 92,8 millions de barils par jour (Mb/j) cette année (1,32 million de plus qu'en 2013), un nouveau record historique. Pour satisfaire cette demande en hausse, l'AIE estime que l'Opep devra augmenter sa production en moyenne à 30 millions de barils par jour sur l'année, le niveau de son plafond actuel. La plupart des compagnies pétrolières vont réduire leurs investissements en 2014, après avoir lourdement investi dans l'exploration-production. Les investissements de Total vont diminuer de 28,3 à 26 milliards de dollars entre 2013 et 2014. Shell devrait réduire ses dépenses de 44,3 à 35 milliards de dollars en 2014, ExxonMobil de 42,5 à 38 milliards, et BP devrait les stabiliser à moins de 25 milliards. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 63.04 EUR | ||||||||
Date du cours | 27/03/2024 | ||||||||
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