(AOF) - ViaSat et Eutelsat ont annoncé aujourd'hui avoir conclu un accord qui permettra à leurs clients respectifs de bénéficier, en itinérance, des services opérés sur le réseau satellitaire de grande capacité de l'autre. Les réseaux satellitaires en bande Ka des deux opérateurs partagent le même écosystème bâti autour de satellites multifaisceaux (KA-SAT pour Eutelsat et ViaSat-1 pour ViaSat) s'appuyant sur le système ViaSat ainsi que sur des infrastructures au sol appartenant et exploitées par Eutelsat et ViaSat, expliquent-ils. Les clients d'Eutelsat et de ViaSat vont pouvoir utiliser un large éventail de services fixes et mobiles dans les domaines de la connectivité en vol, du maritime, de la gestion des situations de crise, des opérations pétrolières et gazières et des applications gouvernementales sur une zone de couverture constituée de l'Amérique du Nord, de l'Europe et du Bassin méditerranéen. L'accord comporte également des dispositions relatives à de futurs satellites et à des technologies qui seront développées pour venir compléter les satellites multifaisceaux actuels d'Eutelsat et de ViaSat. Le satellite ViaSat-2, dont le lancement est prévu pour 2016, fera partie de ces ressources futures. Il a été conçu pour couvrir une zone plus étendue qui englobe l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, le golfe du Mexique et les Caraïbes et il établira un pont à travers l'Atlantique Nord de manière à offrir une vaste couverture de grande capacité sur toute la région. Mark Dankberg, Président-directeur général de ViaSat, a déclaré : " Cet accord représente une avancée majeure pour le développement des services mobiles de connectivité haut débit par satellite, à la fois rapides et économiques, déployés en couverture des grandes zones de passage du monde. "
Les points forts de la valeur
- Co-leader européen de l'industrie des satellites avec une part de marché de 30 % en Europe (y compris Europe centrale), présent à 68 % dans les applications vidéo et à 20 % dans les services de données ; - Activité fondée sur des contrats à long terme, de 1 à 15 ans (durée de vie d'un satellite) offrant une bonne visibilité du carnet de commandes, à des niveaux records (4,1 ans de chiffre d'affaires) ; - Fidélité des groupes de télévision -plus de 5 000 chaînes diffusées- à un opérateur de satellites en raison du coût de réorientation des antennes paraboliques des clients vers une nouvelle position orbitale ; - Implantation dans les zones dynamiques : Europe Centrale, Balkans, Russie, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Mexique ; - Perspectives encourageantes dans la télévision 3D et le très haut débit (technologies nécessitant davantage de capacités satellitaires) entraînant une extension des lancements dans les prochaines années ; - Levée des doutes sur les perspectives du satellite KA-SAT, porté par les contributions de l'Ukraine, la Russie, la France et l'Espagne et par un panel élargi d'applications, ainsi que sur le litige avec SES sur la position 28,5° ; - Politique de distribution de plus de 65 %.
Les points faibles de la valeur
- Forte exigence historique des investisseurs sur les perspectives de croissance depuis l'alerte sur résultats de mai 2012 et celle, un an plus tard, sur le chiffre d'affaires ; - Absence du créneau de la capacité incrémentale en vidéo jusqu'en 2015 ; - Dans la division données, concurrence des réseaux terrestres optiques et surcapacité en Afrique ; - Difficultés financières de certains clients (Afrique, Moyen-Orient) et dépendance aux budgets de la défense américaine (11 % du chiffre d'affaires) ; - Irrégularités dans la croissance bénéficiaire, du fait du manque de visibilité sur les dépréciations (lancements et fermetures de satellites) et de la sensibilité aux taux de change ; - Profil de croissance ralenti en 2014, malgré l'optimisme des dirigeants pour la fin de l'exercice, avec l'entrée en service du satellite Express-AT1 ; - Offensive de la concurrence en Afrique, de la part des autres opérateurs satellitaires et des spécialistes de la fibre.
Comment suivre la valeur
- Statut de valeur de croissance remis en cause par les avertissements de mai 2012 et mai 2013 ; - Risques à terme avec le lancement prochain d'une TV connectée par Apple, Yahoo et Google et avec la diffusion de l'iTV qui menace le modèle économique des chaînes payantes, principales clientes des opérateurs satellitaires ; - Rumeurs d'une offre de rachat sur Optus Sat, filiale australienne de Singapore Telecommunications ; - Atteinte de l'objectif 2013-2014 d'un chiffre d'affaires en hausse de plus de 2,5 %, d'une marge d'EBITDA autour de 77 %, et cela jusqu'à l'exercice 2015-2016 ; - Exercice décalé clos le 30 juin ; - Valeur non opéable (25,6 % des titres au Fonds stratégique d'investissement), dont la valorisation est freinée par l'éventuel désengagement total d'Abertis (encore 5 ,6 % du capital) derrière China Investment Capital (19,4 %).
Communication - Medias
La presse papier a enregistré un recul de son audience de 3% en 2013. Cette évolution résulte essentiellement des magazines (-3,7%), alors que l'audience des quotidiens est quasiment stable (à -0,2%). Ce sont les quotidiens gratuits " Direct Matin", "Metronews" et "20 Minutes" qui totalisent la plus forte audience de la presse quotidienne. Même si son audience se renforce, la presse gratuite souffre depuis deux ans car ses recettes publicitaires sont en retrait. La chute de ces recettes nettes s'est accentuée en 2013, atteignant 9,7%, contre 2,6% en 2012, après une évolution positive en 2011. Alors que ces dernières années, les quotidiens gratuits résistaient mieux que les quotidiens payants, ils sont confrontés de plein fouet à une désaffection des annonceurs. Le leader, "20 Minutes", a dû diminuer ses tarifs publicitaires. Son chiffre d'affaires s'établit autour de la centaine de millions d'euros, contre 111 millions en 2011. En cumul les trois quotidiens gratuits cumulent plus de vingt millions d'euros de pertes : près de 4 millions pour "20 Minutes", qui affiche son premier déficit depuis cinq ans, 6,7 millions pour "Metronews" et près de 10 millions pour "Direct Matin" qui, n'a jamais été profitable. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 3.65 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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