(AOF) - Renault a affiché au premier semestre une hausse de 4,7% de ses ventes en volumes dans un marché mondial en progression de 3,8%, grâce en particulier au dynamisme de l'Europe. Le constructeur automobile a écoulé de 1,365 million de véhicules sur cette période. En Europe, les ventes du groupe Renault ont augmenté de 18%, beaucoup plus largement que le marché, lui-même en hausse de 6,5%. 776 236 véhicules ont été commercialisés. " La marque Renault est en croissance de 13%. Dans le même temps, Dacia reste la marque qui croît le plus vite (+0,5 point de part de marché) ", a précisé le groupe. Dans un contexte de baisse de ses principaux marchés émergents, les ventes du groupe à l'international ont baissé de 9%, à 589 182 unités. Elles représentent 43% des ventes totales (contre 50 % au premier semestre 2013). Le Groupe est impacté par la baisse des marchés en Algérie (-31%), en Turquie (-26%), ou encore en Argentine (-24%), en Russie (-8 %), au Brésil (-7%) avec un fléchissement qui s'accentue dans ces pays, et en Inde (-5%). S'agissant de ses perspectives pour le second semestre, le constructeur automobile s'attend à ce que l'évolution de ses principaux marchés se fasse dans la continuité de celle du premier semestre. Il prévoit une progression de l'Europe, en rythme annuel, de 3 à 4% avec un marché français en hausse de 1%. Dans ce contexte, Renault confirme ses prévisions initiales de gain de part de marché en Europe et d'augmentation de ses volumes mondiaux.
Les points forts de la valeur
- Quatrième constructeur automobile mondial, avec 10 % du parc, présent sous les marques Renault (8/10ème des ventes), Dacia (16 %) et Renault-Samsung (3 %) ; - Stratégie de déploiement à l'international répartie entre l'Europe, la Russie, la Turquie, l'Algérie et l'Amérique latine pour Renault, l'Europe du nord et l'Asie pour Nissan ; - Croissance fondée sur l'offre de véhicules à prix d'entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, et sur le gain de parts de marché hors d'Europe (50 % des ventes en Inde, en Chine, au Japon, au Brésil...) ; - Renouvellement des gammes Entry et Renault ; - Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ; - Mutualisation de l'outil industriel de Nissan et Renault ; - Renforcement en Russie avec la montée programmée au capital d'Avtovaz (de 25 % à mi-2013 à 67,1 % à mi-2014) qui contrôle 40 % de son marché ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.
Les points faibles de la valeur
- Encore une forte exposition à l'Europe où les ventes d'automobiles s'effondrent ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures, et l'obligation pour le groupe d'accroître ses volumes de vente, le prix de vente unitaire moyen ayant reculé de 4 % en 2013 ; - Interrogations sur l'avenir de la position de 20 % dans le capital de Volvo, et décote implicite appliquée à la participation de 43 % dans Nissan ; - Avertissement sur résultat 2013 et 2014 de la filiale Nissan, ce qui impactera la rentabilité du groupe ; - Situation difficile en Iran (arrêt des ventes), en Argentine, Turquie et Algérie et risque géopolitique en Russie ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " toute électrique " qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ; - Image de la direction ternie par le manque de transparence sur la rémunération du président.
Comment suivre la valeur
- Image de constructeur " mass market " de moins en moins européen ; - Objectifs 2017 d'un chiffre d'affaires supérieur à 50 Mds avec une marge opérationnelle de plus de 5 %, à changes constants et reposant sur l'élargissement de la gamme, la montée en puissance de plateformes de 3 mds d'unité et un taux d'utilisation de 100 % des capacités de production en Europe ; - Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie ; - Montée en puissance des nouveaux modèles Clio, Captur, Sandero, Zoe et Duster, le 4x4 le plus vendu par le constructeur ; - Poursuite du redressement observé en Europe au premier trimestre 2014; - Evolution de l'accord industriel avec Mitsubishi Motors signé en novembre 2013 ; - Réalisation des objectifs 2014 de hausse des ventes et de la marge opérationnelle ; - Forte présence de l'Etat dans le capital (15,01 %), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %, Renault détenant 43,4 % de Nissan) puis l'allemand Daimler (3,1 %).
Automobiles - Constructeurs
Le Parlement européen a définitivement adopté une réforme impliquant la réduction de 27% des émissions de CO2 des voitures neuves entre 2015 et 2021. Cette décision s'inscrit dans une politique qui consiste à limiter la contribution du secteur des transports au réchauffement climatique. Les véhicules particuliers représentent aujourd'hui environ 12% des émissions européennes de gaz à effet de serre. Le premier objectif de 130 g/km pour 2015, correspondant à une consommation moyenne de 5,5 l/100 km d'essence ou de 4,9 l/100 km de gazole, devrait être facilement atteint, notamment car la crise économique actuelle favorise le choix de petites voitures. En revanche, l'objectif de 95 g/km en 2021, correspondant à des consommations de 4,0 l/100 km d'essence, 3,6 l/100 km de gazole, est beaucoup plus compliqué à atteindre pour les constructeurs. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 43.15 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/03/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)