(AOF) - ArcelorMittal a publié vendredi avant l'ouverture de la séance des résultats en hausse au titre de son deuxième trimestre d'exercice, marqués par un retour à la profitabilité. Le résultat net part du groupe du géant de l'acier est ressorti à 52 millions d'euros après une perte de 780 millions un an plus tôt. Son résultat opérationnel a, lui, plus que doublé, passant de 352 millions à fin juin 2013 à 832 millions d'euros au 30 juin 2014. L'Ebitda du groupe a pour sa part grappillé 3,7% à 1,763 milliard d'euros. Enfin, le chiffre d'affaires sur la période a gagné 2,5% à 20,7 milliards d'euros. La marge d'Ebitda a progressé de 10 points de base en un an, pour passer de 8,41% du chiffre d'affaires à 8,51%. Le groupe, par la voix de son PDG Lakshmi Mittal, a expliqué cette bonne performance par l'amélioration des expéditions d'acier et l'expansion des activité d'exploitation de minerai de fer. Il s'est dit positif sur les marchés européen et américain, qui constituent à eux seuls deux tiers des expéditions de minerai du groupe. Enfin, il entend poursuivre ses opérations de réduction des coûts. En termes de perspectives, ArcelorMittal a revu à la baisse sa prévision du prix du minerai de fer, de 120 dollars la tonne à 105 dollars désormais. ArcelorMittal table donc désormais sur un excédent d'Ebitda de 7 milliards d'euros sur l'année 2014 sous certaines conditions de marché, contre un objectif de 8 milliards jusqu'à présent.
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial de la sidérurgie avec 6 à 7 % de la production mondiale d'acier, intervenant en Europe (45 % des ventes), Amériques (39 %) et Afrique-Asie (16 %) ; - Intégration verticale des activités, de l'extraction à la distribution, ce qui limite la dépendance aux cours des matières premières : aciers plats (32 % des ventes), aciers longs (26 %), produits tubulaires (12 %), négoce (19 %) et mines (6 %) ; - Fortes positions dans les pays émergents, notamment le Brésil et l'Afrique du Sud ; - Statut boursier de pure player depuis la scission de l'activité Acier Inoxydable, cotée en Bourse depuis 2011 sous le nom d'Aperam ; - Forte réduction de la dette en 2013.
Les points faibles de la valeur
- Surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis entraînant des fermetures de sites (Florange en France, Liège en Belgique) et retards dans la construction des sites indiens de Jharkhand et Odisha ; - Recul en 2013 du chiffre d'affaires, du fait de la baisse des prix et des volumes ; - Faiblesse persistante de la rentabilité de la branche aciers plats carbone dans les Amériques ; - Toujours des pertes opérationnelles lourdes dans les aciers plats en Europe, d'où de nouvelles réductions d'effectifs à Florange ; - Forte sensibilité à l'évolution des prix de l'acier, en baisse depuis le début de l'année 2013, 80 % des ventes s'effectuant au prix " spot " (prix de marché) ; - Valeur proche de ses plus bas historiques.
Comment suivre la valeur
- Forte sensibilité aux prix du minerai de fer et à la dynamique de croissance des pays émergents, notamment la Chine et, aussi, aux politiques de protection de l'acier en Europe ; - Politique d'acquisition du groupe menée parfois à des prix élevés, avec en ligne de mire le sidérurgiste italien Liva ; - Poursuite du plan de baisse des coûts, d'un montant de 3 Mds entre 2013 et 2015 ; - Comptes publiés en dollars ; - Evolution de la division mines, dont l'objectif 2015 est de produire 100 Mt de minerai de fer ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un excédent brut d'exploitation de 8 M$ ; - Aucun attrait spéculatif - entreprise détenue à 39,35 % par la famille Mittal - et faible protection des actionnaires minoritaires pour la seule société du CAC 40 de droit luxembourgeois.
Produits de base - Métaux
Certains analystes s'attendent à une amélioration des résultats des compagnies minières. Après un recul cyclique et structurel, les entreprises minières et métallurgiques ont su réagir en réduisant leurs coûts, et en maîtrisant leurs investissements. La demande de matières premières industrielles ne devrait pas augmenter en 2014. Pour accroître leurs marges, les compagnies tableront davantage sur les baisses de coûts et les augmentations de volumes que sur la hausse des prix des matières. Les analystes privilégient néanmoins les grandes compagnies diversifiées, comme BHP Billiton, Rio Tinto ou Glencore Xstrata. Elles sont mieux armées que les compagnies spécialisées sur un seul produit. Ces dernières peinent à optimiser leurs investissements. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 6.69 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/05/2017 | ||||||||
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