Les nouvelles sanctions envers la Russie auront peu d'effet à court terme, selon DeAWM

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(AOF / Funds) - Asoka Wörhmann, CIO à Deutsche Asset & Wealth Management, a analysé dans une note les conséquences potentielles des sanctions économiques à l'encontre de la Russie. Il estime ainsi que les sanctions limitent le financement en euro et en dollar des banques russes mais que ces dernière sont soutenues par la banque centrale du pays. Il ajoute que le pétrole non conventionnel est soumis aux sanctions mais la Russie ne produit que du pétrole conventionnel. Enfin, il considère que le commerce pourrait subir des baisses de volume mais que l'impact total n'est pas quantifiable. Poursuivant son analyse, Asoka Wörhmann évalue les conséquences potentielles de ces sanctions sur le marché obligataire. Selon lui, les entreprises ont un accès restreint au marché mais l'Etat souverain n'est pas touché par les sanctions. En outre, la note de la Russie pourrait être abaissée car les perspectives de toutes les agences de notation sont déjà négatives. Par ailleurs, si les sanctions sont maintenues, la réaction des entreprises russes au cours des obligations pourrait se refléter sur les liquidités, le refinancement et le crédit. Enfin, la décollecte dans les portefeuilles d'investissement pourrait augmenter mais les réserves pourraient être utilisées pour stabiliser le rouble. En conclusion, le gérant estime que ces nouvelles sanctions marquent un tournant dans l'opposition entre la Russie d'un côté et l'Union européenne et les Etats-Unis d'autre part, et ajoute qu'elles ne peuvent mener qu'à un dénouement binaire : escalade ou désescalade. Pour lui, les effets de ces sanctions sur l'économie russe et sur les marchés restent limitées à court terme, mais que la réaction de la Russie et le long terme seront décisifs. AUT/MAF