(AOF) - CGG a dévoilé jeudi matin avant l'ouverture de la Bourse de Paris les taux d'utilisation de ses navires au cours du troisième trimestre de son exercice 2014. Le groupe de services de géoscience pour le secteur pétrolier en mer a indiqué que le taux de disponibilité de ses navires, qui mesure la disponibilité structurelle de ceux-ci (temps total moins temps en chantier, en inter-contrat et en transit, rapporté au temps total), avait atteint 92% sur la période, contre 89% un an plus tôt et 94% au trimestre précédent. Le taux de production des navires, qui mesure leur utilisation effective lorsqu'il son disponibles (temps disponible moins temps improductif rapporté au temps disponible), s'est aussi établi à 92% contre 94% un an auparavant et 92% au deuxième trimestre 2014. La répartition de la flotte sur la période était de 44% de navires 3D, contre 30% il y a un an et 52% au trimestre précédent. Enfin, les taux d'occupation de la flotte pour le trimestre en cours et le premier trimestre 2015 s'établissent respectivement, au regard de l'attribution des nouveaux contrats, à 85% et 60%, conclut CGG.
Les points forts de la valeur
- Un des leaders des services géophysiques et sismiques intégrés (30 % du marché mondial devant Western Geco, filiale de Schlumberger) et leader mondial des équipements géophysiques à travers sa filiale Sercel (60 % du marché mondial) ; - Taille critique dans chacun de ses métiers (43 % du chiffre d'affaires dans l'acquisition sismique, 22 % dans l'équipement sous la marque Sercel et 34 % dans la géosciences) ; - Stratégie de différenciation technologique via l'innovation et la modernisation de la flotte ; - Rationalisation du nombre de partenaires maritimes par la création de joint-ventures pour la gestion des navires sismiques, avec Eidesvik en 2011, Louis Dreyfus Armateurs début 2013 ; - Taux élevé -93 %- de l'utilisation des navires en début d'année, la flotte étant répartie entre les contrats exclusifs (79 %) et les multi-clients (21 %) ; - Retombées positives du rachat des actifs Geoscience de Fugro, avec l'obtention d'un contrat majeur et de long terme de gestion de bases de données ; - Bonne flexibilité financière.
Les points faibles de la valeur
- Activité soumise au risque géopolitique ; - Secteur ultra-cyclique situé au début de la chaîne des services pétroliers et donc très sensible aux réductions d'investissement ; - Marchés mondiaux de la sismique et des équipements attendus en forte baisse en 2014 ; - Méfiance des investisseurs après deux avertissements sur résultats en 2013 et le refus du management de donner des prévisions pour l'exercice en cours ; - Risque d'abaissement de la note de crédit. - Cours proche de son plus bas historique.
Comment suivre la valeur
- Forte dépendance aux investissements des compagnies pétrolières ; - Retombées du plan de rééquilibrage du portefeuille d'activités, de génération de liquidités et d'une meilleure efficacité devant aboutir à une hausse de la marge opérationnelle de 4 % d'ici 2016 ; - Retombée de contrats dans l'offshore brésilien, après la mise aux enchères du gisement de Libra ; - Réduction de l'exposition à la branche acquisition, peu rentable, par les cessions programmées de 5 navires sur 18 et des activités d'acquisition terrestre en Amérique du nord ; - Accélération des réductions de coûts avec une baisse de 10 % des effectifs dans le monde ; - Résultats de la joint-venture créée avec le russe Sovcomflot spécialisée dans les données sismiques des eaux arctiques ; - Rumeurs d'intérêt de l'américain Baker Hughes mais éventualité d'une OPA limitée en raison de la présence du FSI (6,5 % des actions et 11,3 % des droits de vote) et de l'Institut français du pétrole (4,2 % et 8 %).
Pétrole et parapétrolier
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de consommation pour 2014. La demande mondiale devrait atteindre 92,8 millions de barils par jour (Mb/j) cette année (1,32 million de plus qu'en 2013), un nouveau record historique. Pour satisfaire cette demande en hausse, l'AIE estime que l'Opep devra augmenter sa production en moyenne à 30 millions de barils par jour sur l'année, le niveau de son plafond actuel. La plupart des compagnies pétrolières vont réduire leurs investissements en 2014, après avoir lourdement investi dans l'exploration-production. Les investissements de Total vont diminuer de 28,3 à 26 milliards de dollars entre 2013 et 2014. Shell devrait réduire ses dépenses de 44,3 à 35 milliards de dollars en 2014, ExxonMobil de 42,5 à 38 milliards, et BP devrait les stabiliser à moins de 25 milliards. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 0.70 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/07/2016 | ||||||||
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