(AOF) - Carrefour a fait état, avant l'ouverture des marchés, d'un chiffre d'affaires hors essence, taux de change et effets calendaires, en légère progression de 2,8% à 21,07 milliards d'euros pour le compte du troisième trimestre, soit un montant légèrement supérieur aux prévisions des analystes interrogés par Reuters qui tablaient sur des revenus de 21 milliards d'euros. Toutefois, au deuxième trimestre, la croissance organique était ressortie à 4,9%. Le numéro 2 mondial de la grande distribution a vu ses ventes s'apprécier légèrement en France, de 0,2% à 10,04 milliards, tandis que les ventes à l'international progressaient davantage, de 5% à 11,03 milliards. L'effet de changes est de -1,9% et celui de la variation des prix de l'essence est de -1,0%. L'effet calendaire est neutre ce trimestre (-0,1%). Dans les autres pays d'Europe, les ventes organiques sont en baisse de -1,6% dans un trimestre également caractérisé par des conditions météorologiques défavorables et une baisse significative et conjoncturelle du prix des fruits et légumes. En comparable, les ventes sont en baisse de 1,2% en Espagne, de 4,8% en Italie et progressent de +1,3% en Belgique. Elles sont stables en Pologne et en hausse en Roumanie. En Chine, l'expansion génère une croissance de 4,5% et les ventes organiques reculent de 3,7% dans un contexte continu de frugalité de la consommation. A Taiwan, les ventes organiques sont en diminution de 2,2% (-1,6% en comparable).
Les points forts de la valeur
- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec quatre grands marchés, France pour 47 % des ventes, le reste de l'Europe pour 25%, l'Amérique latine pour 18 %, puis l'Asie ; - Retour positif depuis 2012 à la stratégie historique de prix bas toute l'année sous l'impulsion de Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - Depuis 2013, reconquête des parts de marché en France (20,3 %), associée à une hausse de la productivité ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasin) et différenciation (disparition possible du nom Carrefour des magasins de proximité), puis focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays, enfin, valorisation de l'immobilier en exploitant les réserves foncières ; - Lancement d'une stratégie immobilière après le rachat à Klépierre des 127 galeries marchandes jouxtant les hypermarchés Carrefour en France, Espagne et Italie : création d'une société dédiée, Carmila, relance des investissements, en rénovation et en extension pour les galeries commerciales en Europe et en expansion au Brésil, et mise en place de revenus locatifs récurrents.
Les points faibles de la valeur
- Des parts de marché en France encore inférieures au passé ; - Sensibilité aux monnaies brésilienne et argentine ; - Difficultés à tenir les marges en Italie et en Chine où la consommation s'est repliée ; - Conditions de marché défavorables à l'introduction de l'enseigne brésilienne Atacadao et manque de visibilité sur une alliance stratégique avec la Chine ; - Absence de stratégie Internet ; - Relative cherté de la valeur par rapport à ses pairs britanniques ou américains.
Comment suivre la valeur
- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie) et ralentissement de la croissance des pays émergents ; - Sensibilité aux parités euro/monnaies d'Amérique latine et d'Asie ; - Spéculations sur la relance en Chine et à Taïwan, éventuellement par une introduction en Bourse ou un partenariat ; - Poursuite du redressement des enseignes françaises ; - Réduction de la dette d'ici la fin 2014 après la remontée observée en début d'année ; - Impact positif des activités immobilières à partir de 2015 ; - Renforcement de l'actionnariat du groupe avec l'entrée de la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette, à hauteur de 6,1 % du capital, aux côtés des actionnaires de concert Groupe Arnault et du fonds Colony (14,48% du capital et 19,98% des droits de vote à eux deux).
Distribution généraliste
Même si l'année 2014 est jugée comme étant difficile, les trois distributeurs indépendants attendent une croissance de leur activité cette année. Leclerc table ainsi sur une progression de 3,5% à 4% de son chiffre d'affaires, Intermarché entre 3 à 3,5 % et Système U de 2,5%. Pour résister les acteurs du hard-discount ont deux solutions. Ils peuvent proposer une offre minimale mais imbattable sur les prix, et revenir ainsi aux fondamentaux du hard-discount. Aldi a opté pour cette stratégie. Ils peuvent également se rapprocher des magasins de proximité, comme Lidl, qui a choisi de renoncer au hard discount. Cette stratégie est néanmoins risquée car la concurrence est très vive dans le " soft discount ". FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 16.11 EUR | ||||||||
Date du cours | 22/04/2024 | ||||||||
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