(AOF) - Accor a dévoilé ce matin sa stratégie digitale, qui ne vise rien de moins qu'à réinventer l'expérience client. Pour y parvenir, le premier opérateur hôtelier mondial prévoit d'investir 225 millions d'euros sur une période de 5 ans. Ce plan intégré s'appuie sur 8 programmes, dont 4 sont centrés sur les " bénéfices clients ", pour mieux les connaître, mieux les accueillir et mieux les servir. Au-delà des clients, le plan inclut des programmes dédiés aux collaborateurs et aux partenaires du groupe. Enfin, la transformation digitale d'Accor passe par la consolidation des outils et systèmes informatiques pour les rendre encore plus robustes et agiles. Ainsi dès 2015, seront mis en place deux programmes suivants. Le premier, baptisé " Infrastructure Transformation ", portera sur l'optimisation des systèmes pour accélérer le déploiement de nouveaux services et accompagner la montée en puissance du volume de transactions. Le second, " Business Intelligence & Analytics ", aura pour objectif d'asseoir davantage le pilotage des opérations sur l'analyse des grands volumes de données recueillies, notamment au sein des hôtels. Les 225 millions d'euros seront répartis entre investissements (Capex) pour 55% et dépenses d'exploitation (Opex) pour 45%. 60% des montants engagés viseront à consolider la performance actuelle du Groupe en améliorant les solutions de middle et back office ; 40% seront dédiés aux gains de parts de marché et à l'optimisation des coûts unitaires de distribution.
Les points forts de la valeur
- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 43 % du marché (hors France, 34 % également) ; - Activités réparties en deux pôles, HôtelServices regroupant les hôtels en franchise, soit 20 % environ du chiffre d'affaires et 46 % de l'EBITDA, et HôtelInvest, pour les hôtels détenus en propre ou par des investisseurs ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio), revenus à moins de 40 % du chiffre d'affaires, le milieu de gamme (Novotel, Mercure pour 45 % environ), et le haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Reprise, en juin 2014, en propriété totale de 97 hôtels auparavant en franchise, ce qui aura un impact positif sur les profits ; - Expansion en Asie-Pacifique où se concentrent la moitié des projets d'ouverture ; - Structure financière solide.
Les points faibles de la valeur
- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Exposition négative au real brésilien et au dollar australien ; - Sensibilité à l'économie européenne, notamment en France (37 % de l'EBIT 2013), handicapée par la hausse de la TVA et la morosité de l'activité ; - Montée en puissance des OTAs (Online Travel Agency) qui assurent plus de 10 % des ventes de chambres, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Part trop faible (15 % environ) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial.
Comment suivre la valeur
- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et une nouvelle organisation par marques en Europe ; - Avancée de l'objectif de 50 % des revenus dans les BRIC en 2016, contre 23 % en 2012 ; - Précision attendue, en octobre, sur la modernisation du système de réservation directe qui assure la moitié des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Spéculations récurrentes sur une cession de la chaîne française HôtelF1et, à moyen-terme, de la branche Sofitel ou d'Ibis Chine ; - Evolution de la valeur de l'actif brut d'HotelInvest, de 5 à 5,5 Mds ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'un résultat d'exploitation entre 575 et 595 M ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par les fonds Colony/Eurazeo (30 % des droits de vote), le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.
Hotellerie et loisirs
En 2013 la France est demeurée le pays le plus visité devant les États-Unis et l'Espagne, attirant 84,7 millions de touristes étrangers. Les Chinois sont désormais les premiers visiteurs asiatiques (+23,4% à 1,7 million). En dépit de ces bonnes performances la France ne se situe qu'à la troisième place en termes de recettes (56,1 milliards de dollars), derrière les États-Unis (près de 140 milliards) et l'Espagne (60,4 milliards). Si les séjours sont plus longs sur notre territoire, la part de l'hôtellerie et des hébergements payants recule (67,1% en 2013 contre 69,6% en 2007), les visiteurs optant plutôt pour l'hébergement chez la famille, les amis, ou l'échange d'appartements. Entre 2000 et 2015, l'offre très haut de gamme d'hôtels à Paris aura augmenté de 50%, passant de neuf établissements (Ritz, Crillon, George V, Meurice, Royal Monceau, Bristol, Plaza Athénée, Prince de Galles, Lutetia) à quinze (en ajoutant Park Hyatt, Fouquet's Barrière, Shangri-La, Mandarin Oriental, Peninsula et Cheval Blanc). L'arrivée des chaînes asiatiques (Raffles et Shangri-La en 2010 et Mandarin Oriental en 2011), oblige les acteurs traditionnels, comme le Plaza Athénée, le Ritz et le Crillon, à réagir et à mener des rénovations. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 42.15 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
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