(AOF) - Ubisoft (+8,02% à 14,415 euros) s'est emparé, dès l'ouverture, de la première place du palmarès des hausses du SBF 120. Non seulement l'éditeur de jeux vidéo a renoué avec les profits au premier semestre, mais également dépassé son objectif de ventes pour le deuxième trimestre. Il a bénéficié du succès de sa dernière franchise, Watch Dogs, dont plus de 9 millions d'unités ont été vendues, mais aussi d'un segment digital en très forte hausse. Au premier semestre, clos fin septembre, de l'exercice 2014-2015, Ubisoft un bénéfice net de 11,7 millions d'euros, contre une perte de 62,3 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. Le résultat opérationnel, non-IFRS, c'est-à-dire avant rémunérations payées en actions, de l'éditeur de vidéo est, lui, ressorti à 24,2 millions d'euros, à comparer avec une perte de 98 millions d'euros au premier semestre de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 484,2 millions d'euros, en hausse de 65,1% (67,9% à taux de change constants), dont 124,1 millions d'euros, en baisse de 42,9% (45,2% à taux de change constants). Ubisoft visait 85 millions au deuxième trimestre. Les ventes du segment digital ont bondi de 90,4% à 134,7 millions d'euros, soit 27,8% du chiffre d'affaires global. Commentant ces résultats, le PDG, Yves Guillemot a déclaré "La performance réalisée au premier semestre renforce notre confiance dans l'atteinte de nos objectifs annuels. Elle témoigne de la pertinence de notre stratégie de création de marques fortes et d'investissement dans le digital. Cette stratégie repose sur une force créative unique par son ampleur et sur une exécution en progression constante. Elle nous positionne au premier plan de ce nouveau cycle de consoles et sera déterminante dans la création de valeur pour nos actionnaires à court, moyen et long termes." L'éditeur de jeux vidéo a ainsi confirmé ses objectifs pour l'exercice en cours et le suivant. Le groupe cible un résultat opérationnel non-IFRS d'au moins 150 millions d'euros pour un chiffre d'affaires d'au moins 1,4 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre est attendu aux alentours de 730 millions, en hausse de 40%.
Les points forts de la valeur
- Troisième éditeur mondial indépendant de jeux vidéo avec les franchises phares Assassin's Creed, Just Dance, Far Cry, Watch Dogs, et les séries Tom Clancy (Splinter Cell, Ghost Recon, Rainbow 6) ; - Récurrence du chiffre d'affaires sur les licences ; - Présence sur tous les segments du jeu vidéo, avec des licences fortes : les consoles avec les blockbusters AAA (Assassin's Creed, Far Cry, Splinter Cell, Watch Dogs) ; le Free To Play sur PC avec par exemple Ghost Recon Online ; les jeux sur mobile avec par exemple Rayman ; [-86]ª- Hausse régulière des parts de marché sur PlayStation (10 millions de ventes pour la PlayStation 4) et Xbox (5 millions) avec pour objectif de passer rapidement de 11 à 14 % ; - Lourds investissements dans le digital, qui devra représenter la moitié du chiffre d'affaires d'ici 4 à 5 ans, contre 12 % en 2012 ; - Très bon exercice 2012-2013 durant lequel la situation financière a encore été assainie.
Les points faibles de la valeur
- Difficulté à anticiper les résultats d'Ubisoft et consensus de marché très dispersé ; - Environnement sectoriel très concurrentiel sur le haut de gamme, pressions sur les prix sur le segment " casual ", inflation des coûts de production ; - Encore du retard dans les MMO (jeux en ligne massivement multi joueurs) qui ne pèsent que 12 % des revenus et dont le système d'abonnement assure une bonne visibilité à l'activité ; - Sensibilité boursière au succès public des jeux ; - Perte opérationnelle sur l'exercice 2013-2014 clos le 31 mars, dûe au report de jeux, aux effets de change et aux perturbations créées par l'arrivée des consoles de nouvelle génération ;
Comment suivre la valeur
- Présentation des nouveaux jeux lors des salons professionnels comme l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles et la Gamescom de Cologne ; - Impact négatif sur les comptes de la parité euro-dollar ; - Forte saisonnalité de l'activité : majeure partie des ventes entre septembre et janvier (avec un pic pour les fêtes de fin d'année) ; - Stratégie de développement axée principalement sur le " core gaming " ; - Accueil du public aux jeux Far Cry et Assassin's Creed attendus pour Noël 2014 ; - Réalisation de l'objectif 2014-2015 d'un chiffre d'affaires en hausse de près de 40 % et d'un bénéfice courant supérieur à 150 M ; - Actionnariat relativement " contrôlé " avec une forte présence des frères fondateurs et de la famille Guillemot (11 %) et de la Caisse des dépôts (3,9 %).
Informatique - Jeux vidéo
Les éditeurs japonais de jeux vidéo, trop centrés sur leur marché domestique, ne parviennent pas à s'imposer dans les smartphones et tablettes. Alors que ces géants avaient une position concurrentielle forte dans les années 1980 sur le marché des consoles de salon, ils n'ont pas su prendre le tournant des smartphones et se sont fait voler la vedette par les acteurs occidentaux, King (jeu " Candy Crush ") et Rovio (" Angry Birds "), ou coréens (NHN) et chinois (Tencent). Certains experts prédisent que les revenus des jeux sur consoles et sur PC vont chuter sur le plan mondial de 46,5 milliards de dollars en 2014 à 41 milliards de dollars en 2019. C'est pourquoi les acteurs japonais réajustent leur stratégie pour faire face à cette évolution. Gumi a annoncé l'embauche de 100 personnes en Amérique du Nord pour animer des studios centrés sur la production de jeux pour smartphones dédiés aux occidentaux. Sega concentre un tiers de ses 2.000 développeurs sur le marché du mobile et la société multiplie les accords avec des éditeurs étrangers pour adapter localement ses jeux. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 19.51 EUR | ||||||||
Date du cours | 28/03/2024 | ||||||||
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