(AOF) - Neopost décroche de 15,35% à 48,42 euros quelques minutes après l'ouverture à la suite de son profit warning. Après avoir réalisé un troisième trimestre décevant, en particulier en France, le spécialiste du traitement du courrier et de la logistique prévoit désormais une croissance organique quasi-nulle sur l'exercice au lieu d'un rythme de 1% à 3%, escompté initialement. Le groupe n'attend en outre plus qu'une marge opérationnelle courante proche de 22% hors charges liées aux acquisitions au lieu d'une fourchette antérieure comprise entre 22,5% et 23,5%. Neopost a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% (-0,9% en termes organiques) à 268,5 millions d'euros. Dans le détail, l'activité Mail Solutions, principal pôle du spécialiste du traitement du courrier et de la logistique, a vu ses revenus se replier de 2,1% (-4,1% en organique) à 211,5 millions. Un trimestre décevant, essentiellement lié selon le groupe, à de mauvaises performances en France où, du fait de sa position de leader, le groupe est plus exposé à la dégradation de la conjoncture économique et à la réduction des dépenses publiques. En revanche, la branche Communication & Shipping Solutions a vu son chiffre d'affaires progresser de 26,3% (+12,5% en organique) à 57 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2014, le chiffre d'affaires global de Neopost s'élève à 799,2 millions d'euros, en hausse de 0,5% par rapport à la même période de l'exercice 2013. Il progresse de 1,5% hors effets de change, et est parfaitement stable à périmètre et taux de change constants. "Nous avons réalisé un mauvais trimestre en France en Mail Solutions où, en tant que leader, nous sommes particulièrement exposés à la dégradation du contexte économique et à la baisse des marchés publics. Hors France, la baisse de l'activité Mail Solutions s'est poursuivie à un rythme modéré, conformément à nos anticipations", a reconnu le PDG du groupe, Denis Thiery.
Les points forts de la valeur
- Deuxième mondial des machines de traitement du courrier avec 24 % du marché (72 % du chiffre d'affaires), et numéro un de la mise sous pli en entreprise, avec 60 % du marché ; - Marché duopolistique avec l'américain Pitney Bowes : fortes barrières à l'entrée et pricing power compensant partiellement l'érosion des volumes de courrier par la gestion des prix ; - Gains réguliers de parts de marché sur Pitney Bowes et amélioration régulière de la rentabilité ; - Réorganisation du groupe en 2 branches, les " Mail Solutions ", pour 83 % des facturations, et les CSS (Communication & Shipping Solutions) ; - Succès commerciaux en Australie et aux Etats-Unis avec un renouvellement correct des contrats et un bon accueil à la nouvelle gamme d'affranchissement milieu de gamme IN Mailing ; - Stratégie fondée sur la R&D (4 % du chiffre d'affaires), la croissance externe et sur la diversification dans les services de communication hors courrier des entreprises ; - Structure financière saine et rendement élevé, avec un taux de distribution proche de 80 %.
Les points faibles de la valeur
- Sensibilité du volume du courrier aux restrictions des budgets de communication des entreprises (reports d'achats d'équipements postaux) et aux changements de tarifs postaux ; - Faiblesse de la croissance interne en raison de la maturité des principaux marchés ; - Impact négatif de la parité euro-dollar ; - Très faibles positions dans les pays émergents (39 % des ventes en Amérique du Nord et 54 % en Europe) ; - A court terme, mise sous pression de la rentabilité par la stratégie de croissance externe et les investissements industriels.
Comment suivre la valeur
- Ex-valeur de croissance, désormais étiquetée " value stock " et de rendement ; - Poursuite des acquisitions dans la division CSS (Communication & Shipping Solutions) qui devra peser 30 à 35 % des ventes d'ici 2018 ; - Versement en deux fois -février et juillet- du dividende ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'un chiffre d'affaires en hausse de 1 à 3 % et d'une marge opérationnelle comprise entre 22,5 et 23,5 % ; - Capital éclaté, le management et les employés en détenant 3 %.
Biens d'équipement
Le Gimélec, syndicat professionnel des industriels de l'équipement électrique, et le Symop, syndicat des machines et technologies de production, appellent à la transformation numérique de l'appareil productif français, pour enrayer le sous-investissement industriel. Les technologies de l'usine connectée ou 4.0 sont déjà bien présentes chez certains professionnels comme ABB, Bosch, Schneider, ou Siemens, avec une offre d'automatismes et de robots visant à accroître la productivité et la flexibilité de l'industrie. Les deux syndicats préconisent une relance des investissements dans l'appareil productif d'au moins 5 milliards d'euros par an, pendant cinq à sept années, et recommandent également une meilleure structuration de l'offre d'outils de production pour faire émerger une véritable filière. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 17.50 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)