(AOF) - L'indice CAC 40 a marqué une pause en 2014 après avoir enregistré deux années de croissance à deux chiffres, dont un bond de 18% en 2013. Le principal indice parisien a cédé 0,54% à 4 272,75 points. A l'instar des autres marchés européens, Paris a été pénalisé par la performance économique décevante de la zone euro et les craintes de déflation. La chute des cours du pétrole a également contribué à la morosité des marchés en fin d'année. On dénombre pratiquement autant de valeurs en hausse qu'en baisse. 2014 a été l'année de la revanche en Bourse pour le secteur des télécoms. Orange a enregistré la plus forte hausse de l'indice CAC 40 : +57,2%. L'opérateur historique a profité, comme Bouygues (+9,3%), des spéculations sur une concentration du secteur, qui permettrait de soutenir les marges. Les équipementiers automobiles ont aussi connu une année faste, Valeo s'adjugeant 28,9% par rapport au 1er janvier grâce à un marché européen en phase de reprise. Aucun secteur ne domine véritablement le palmarès des plus fortes baisses. Technip est la lanterne rouge du principal indice français, avec un déclin de 29,30% provoqué par la dégringolade des cours du pétrole. Total a mieux résisté, limitant son repli à 4,5%. Au sein du palmarès, Technip est suivi par Airbus (-25,90%), descendu en flammes en décembre par les investisseurs à la suite de la publication de perspectives 2016 décevantes. Société Générale (-17%) et BNP Paribas (-13%) se sont aussi distingués défavorablement, mettant fin à deux années de rebond boursier. Pour sa dernière séance de l'année, l'indice CAC 40 a clôturé sur un gain de 0,64% à 4 272,75 points.
Paradoxalement, Shanghai est en tête des performances boursières en 2014 malgré la croissance économique décevante du pays. L'indice chinois a bondi de 51,7% au cours des 12 derniers mois, mettant fin à trois années de baisse, dont - 6,8% en 2013. Il s'est nettement redressé en fin d'année ; bénéficiant de l'annonce d'une baisse de taux fin novembre. Wall Street a également connu une nouvelle année faste, enregistrant record sur record grâce à l'accélération de la croissance du PIB tout au long de l'année. L'indice S&P 500 a inscrit lundi son 53e record de clôture de l'année et s'apprête à finir 2014 sur un gain de près de 13%. Le Dow Jones a, lui, gagné un peu moins de 9% et le Nasdaq Composite a progressé d'environ 14%. La performance boursière de l'Europe, toujours engluée dans un marasme économique, a déçu. Il s'agissait pourtant de la zone géographique préférée des gérants il y a un an. L'indice allemand Dax a progressé de 2,7% et son homologue espagnol, Ibex 35, de 3,7%. Ils ont affiché une performance boursière seulement marginalement meilleure que la France, -0,54% pour le CAC 40, et l'Italie, dont l'indice FTSE MIB 30 a grappillé 0,2% cette année. Le FTSE 100 a pour sa part reculé de 2,8% malgré une économie bien plus dynamique que celle de la zone euro. Cet indice intègre il est vrai de nombreuses valeurs liées au secteur des matières premières, bien mal-en-point cette année.
La chute des cours du brut a coûté cher à Technip et à CGG en 2014. Depuis le 2 janvier, la capitalisation boursière de la première société française de services pétroliers a fondu de près de 30% à 5,6 milliards d'euros. La capitalisation boursière du spécialiste français des services et équipements géophysiques a, elle, reculé de 60% à 881,8 millions d'euros. L'accélération de la baisse des prix du brut constatée depuis cet été a incité les compagnies pétrolières à réduire nettement leurs dépenses d'exploration-production. Or, l'activité de ces deux sociétés est directement liée aux investissements des majors. Le secteur français des télécommunications, en pleine remise en question depuis l'arrivée du groupe Iliad sur le segment de la téléphonie mobile en 2012, a occupé le devant de la scène boursière cette année en raison de la reprise des opérations de fusions & acquisitions à l'échelle mondiale et européenne. Si le retour à un marché à trois acteurs au lieu de quatre, appelé de leurs voeux par le gouvernement français comme par les opérateurs eux-mêmes, tarde à se concrétiser, les tentatives en ce sens ont cependant été nombreuses au cours des douze mois écoulés. Orange a ainsi pu terminer en tête du CAC 40 sur l'année, avec un gain de 57%. 2014 est également un bon millésime pour les valeurs biotechnologiques, Genfit signant la plus forte progression du SBF120. La société française de biotechnologie termine favorablement une année boursière exceptionnelle. Depuis le 2 janvier 2014, le titre a bondi de 270% inscrivant un record de 48,95 euros en septembre dernier. Les investisseurs misent sur le succès du médicament phare de la société, le GFT505, que ce soit dans la NASH (une cirrhose du foie due à une alimentation trop riche) ou dans d'autres indications.
L'indice CAC 40 devrait croître de 14,8% et atteindre 4 700 points d'ici fin décembre 2015, selon un sondage réalisé par Reuters auprès de gérants et analystes et publié début décembre. Un an plus tôt ces mêmes spécialistes s'étaient montrés trop optimistes, anticipant un CAC 40 à 4 640 points en décembre 2014. Les gestionnaires d'actifs s'attendent à ce que l'économie de la zone euro soit soutenue par les mesures de la Banque centrale européenne, la baisse de l'euro et la chute des prix de l'énergie. Ils anticipent par ailleurs une plus grande volatilité en raison notamment de la hausse attendue des taux de la Fed.
L'année 2014 a été marquée par la chute des prix du pétrole, tombés au plus bas depuis 5 ans. Le 31 décembre, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonnait 1,02% à 53,57 dollars le baril, accusant une baisse de 45% en un an. Le Brent de la mer du Nord reculait, lui, de 1,57% à 56,99 dollars. Depuis le 1er janvier, le repli atteint 43%. Entre la fin de 2010 et mi-2014, les prix du brut étaient contenus dans une bande allant de 100 à 120 dollars. L'or noir a été pénalisé par une offre abondante. Les Etats-Unis ont augmenté la production de gaz et de pétrole de schiste dans un contexte d'essoufflement de l'économie mondiale. La Chine, deuxième pays consommateur de brut, devrait ainsi connaître cette année sa croissance la plus faible depuis 1990. En fin d'année, le déclin des cours du pétrole s'est accéléré après la décision de l'Opep de ne pas réduire sa production de pétrole afin de tirer les prix à la baisse dans la perspective d'un rééquilibrage progressif du marché. L'objectif du cartel est d'encourager les pays non-OPEP, Etats-Unis en tête, à ralentir leur production. Enfin, l'or noir a pâti du renforcement du dollar qui rend moins attractif les achats d'actifs libellés en billets verts pour les investisseurs munis de devises étrangères.
L'euro a reculé de 11,5% face au dollar en 2014. La monnaie unique cotait 1,2158 en milieu de journée le 31 décembre. Ce renforcement de la devise américaine s'explique par le différentiel de croissance économique entre la zone euro et les Etats-Unis. La croissance de l'économie américaine au troisième trimestre a ainsi atteint 5% en rythme annualisé, soit sa meilleure performance depuis 11 ans quand l'Europe est à l'arrêt. Conséquence de cette divergence, les cambistes s'attendent à ce que la Fed relève ses taux à la mi-2015 tandis que la BCE devrait encore assouplir sa politique monétaire en 2015. Des rachats de dette publique sont en particulier attendus. La tendance baissière de l'euro contre le dollar devrait donc de prolonger. FTB/MAF/5
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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