Le Bloc-Notes d'AFIM du 19/02/2015

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1.    En révélant dans ses "minutes" que les récents développements vont probablement retarder la première hausse de ses taux directeurs, la Fed a confirmé le sentiment des investisseurs : les faibles taux d'inflation et les hausses salariales modérées font de juin une échéance trop proche pour un resserrement monétaire. Le dollar a reculé à la suite de l'annonce. Surtout, les rendements à 5 ans ont fortement baissé de 1,58% à 1,50% alors que les taux longs sont restés stables. Comme annoncé la semaine dernière, ces mouvements de pentification sur les Treasuries sont très favorables aux positions d'AFIM Réactif.
 
2.    Pour la première fois, la Banque Centrale Européenne a publié aujourd'hui un compte-rendu de la réunion du Conseil des Gouverneurs très détaillé (environ 15 pages). Il permet aux investisseurs de connaitre précisément l'analyse de l'institution sur les développements économiques et des marchés financiers. Il permet aussi de mieux comprendre comment la BCE décide de sa politique monétaire : contrairement aux idées reçues, le Président n'est pas omnipotent. Les changements de politique sont proposés par Peter Praet (qui supervise la division économique) et leur implémentation est présentée par Benoit Coeuré, en charge des Opérations de Marché. Le plan de quantitative easing adopté le 22 janvier est donc issu d'une conviction générale au sein de la BCE, et non d'un coup de force de Mario Draghi.
 
3.    Si les déclarations aux medias se veulent rassurantes, les discussions entre le Gouvernement grec et l'Eurogroupe sont selon nous dans une impasse. Les institutions européennes veulent voir la capacité du parti Syriza à implémenter ses premières reformes, notamment celle de la collecte des impôts,  avant d'envisager un assouplissement des conditions de prêts. A l'inverse, le Premier Ministre Tsipras pense que les promesses faites à son électorat sont prioritaires. Mais le temps joue contre lui : les Grecs continuent de vider leurs comptes bancaires et une crise de liquidités est désormais très proche. Nous avons tactiquement mis en place des positions de couverture pour les prochains jours, sur les actions européennes (3,50% du fonds) et les obligations périphériques (5,30%). Nous avons aussi renforcé notre position baissière sur l'euro.

 Emmanuel Faik, Avenir Finance Investment Managers

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