Le Bloc-Notes d'AFIM du 25/06/2015

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Après plusieurs semaines de blocage, les négociations ont repris entre le gouvernement grec et ses partenaires, suite à la soumission par le Premier Ministre grec Tsipras d'un ensemble de mesures visant à réduire dès cet année le déficit budgétaire. Les investisseurs ont revu à la hausse la probabilité d'un accord avant le 30 juin (échéance face au FMI) et les indices actions du Vieux Continent ont fortement remonté. Le gouvernement actuel pourrait en effet ne pas tenir sa promesse de mettre fin à l'austérité, le temps de négocier un nouveau plan incluant une réduction de la dette dans les mois à venir.

Notre allocation reste prudente : les déclarations optimistes ne sont parties que d'un camp (la Commission Européenne) et n'ont pas duré. Ensuite, les « institutions » ont largement amendé les propositions de Alèxis Tsipras à qui il est demandé de nouvelles concessions. Enfin, le Premier Ministre grec sait que ses possibilités de négocier sont bien supérieures lorsque l'aversion au risque est forte sur les marchés financiers et pourrait ainsi rappeler qu'il est prêt au « grand Non » pour renforcer sa main. Nous avons profité de la baisse des taux périphériques pour accentuer notre couverture sur l'écart de rendement entre la France et l'Allemagne (60% des encours).

L'utilisation de stratégies de couverture est essentielle dans la mesure où l'équipe de gestion juge que d'une part, les investisseurs surestiment la probabilité d'un accord de dernière minute et d'autre part, sous-estiment les conséquences d'un défaut de paiement le 30 juin. En 2011, le plan de réduction « volontaire » de la dette, pourtant largement annoncé à l'avance et pris en compte dans les prix des obligations grecques, avait été le prélude à un été volatil sur les marchés. Malgré tout, notre scénario principal reste celui d'une résolution de la crise de liquidités de l'Etat grec, qui serait à court-terme favorable à toutes les parties.

Emmanuel Faik, Avenir Finance Investment Managers
 

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