Les premiers chiffres du semestre écoulé, dévoilés par les professionnels de l’immobilier, indiquent un regain de vitalité sur le marché immobilier, quasi exclusivement porté par le faible niveau des taux des crédits. De sorte que, selon Laurent Vimont président de Century 21, une remontée des taux des crédits immobiliers pourrait neutraliser cette timide reprise.
A en croire les premiers chiffres publiés par les professionnels, le marché immobilier de l'ancien se porte mieux. Le réseau d'agences immobilières Guy Hoquet va même jusqu'à prétendre que le marché immobilier retrouve un « nouveau souffle » tandis que Century 21 se montre plus mesuré. Le « dynamisme [du marché immobilier] est fragile » et l'« avenir incertain », du fait d'une possible remontée des taux des crédits immobilières, son principal moteur jusqu'à présent.
Cette faiblesse des taux des crédits immobiliers est, selon le président de Century 21, Laurent Vimont, à l'origine de la reprise des ventes de logements dans l'ancien constatée au cours du 1er semestre 2015. De ce fait, le redressement des ventes de logements, en hausse de 15 % dans les 850 agences Century 21 présentes sur le territoire français, pourrait être de courte durée. Si les taux des crédits venaient à subitement remonter, Laurent Vimont anticipe un nouveau blocage du marché immobilier, suivi d'une baisse des prix dont l'ampleur inversement proportionnelle à celle des taux. « Une augmentation des taux de 1 % entrainerait une baisse des prix d'environ 10 % à 15 % », suppute le président de Century 21.
En attendant cette hypothétique remontée des taux des crédits immobiliers susceptible de faire fléchir les prix, les professionnels font le même constat. Les prix de l'immobilier ancien s'affichent en légère baisse.
Entre le 1er semestre 2014 et le 1er semestre 2015, le prix du mètre carré a reculé de 2,6 % en moyenne pour atteindre 2 479 € sur l'ensemble du territoire. La tendance reste donc baissière, mais à y regarder de plus près, l'évolution des prix immobiliers est très disparate.
Dans la capitale, les prix des logements n'ont reculé que de 1,7 % pour atteindre selon Century 21 8 086 € le mètre carré et les transactions ont bondi de 28,3 % entre le premier semestre 2014 et le 1er semestre 2015.
En Province, le réseau immobilier Century 21 relève des écarts très importants. En Alsace, les prix des logements ont fortement progressé avec +11,4 % tandis que la plus forte baisse est enregistrée dans la région Aquitaine où les prix ont chuté de -11,3 %.
Sur la totalité des régions, hors Ile-de-France, seules quatre d'entre elles – Alsace, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes – affichent des prix immobiliers en hausse. Revers de la médaille, lorsque la progression des prix est significative, le marché est immédiatement sanctionné par une baisse des volumes de transactions dans ces mêmes régions. En Alsace, où les prix des logements ont grimpé de plus de 11 %, les transactions se sont contractées de 18 %.
Sur les quatorze régions affichant une baisse des prix immobiliers, la moitié connait une forte augmentation du volume des transactions. Parmi les plus actives, la Lorraine, la Bourgogne et la Franche-Comté, des territoires où les ventes ont connu des décrochages importants ces dernières années. Partant, la hausse constatée au cours du premier semestre 2015 n'est finalement qu'un rattrapage. Il est donc difficile de dégager une tendance générale à la lecture des statistiques.
Le redémarrage des ventes n'est pas encore suffisamment significatif pour en conclure que le marché immobilier est complétement sorti d'affaire. Le moindre grain de sable pourrait de nouveau enrailler la machine.
D'ailleurs, « le regain de dynamisme du marché porte en lui-même ses limites : la hausse du nombre de transactions a pour corollaire une raréfaction de l'offre de biens sur le marché tandis que l'accroissement de la demande pèse sur les prix qui repartent à la hausse au cours du premier semestre 2015 par rapport au 2ème semestre 2014. » commente Century 21. En effet, selon le réseau, les prix immobiliers ont connu une légère progression entre le 1er semestre 2015 et le second semestre 2014.
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