Nicolas Chéron, Stratégiste chez CMC Markets France indique les mesures à prendre pour se protéger d'une rRestructuration de la dette voire d'un Grexit.
Après des semaines voire des mois de négociations, de tergiversations, de dates butoirs sur le dossier Grec, une échéance semble désormais acquise le dimanche 12 Juillet et pourrait sceller le sort de la Grèce pour les années à venir.
La Grèce doit en tout 340 Milliards soit 180% de son PIB contre 93% pour la France par exemple.
Mercredi 8 Juillet nombreux membres de la zone euro se sont exprimés devant le parlement européen. On a pu constater à cette occasion à quel point les politiques sont divisés entre aider la Grèce une nouvelle fois ou tout simplement ne pas céder au "chantage" de cette dernière, en tous les cas sans avoir en échéance des réformes et un plan concret pour son avenir. A été également annoncé que la Grèce avait fait une demande d'aide à court terme au MES (mécanisme européen de stabilité) afin de jouir de liquidités pour les 3 années à venir et ainsi rembourser ses échéances à court terme.
En parlant des échéances, les voici :
- Plus de 25 Mds en 2015 soit plus de 10% du PIB à rembourser sur un an
- Une moyenne de 7 Mds pour les 30 années à venir
Jeudi 9 Juillet : Un plan complet doit être remis par la Grèce, ici apparemment aidée par la France dans la rédaction du document.
Samedi 11 et Dimanche 12, l'Eurogroupe se réunira pour juger convaincant ou non le programme présenté par la Grèce et un sommet européen à 28 sera également organisé. Lundi prochain, nous serons donc à priori fixés sur la suite.
Option préférée par les Allemands, on ne fait aucune concession sur la dette en elle-même mais les échéances pourraient être rallongées et les taux abaissés. D'après certains économistes cette solution pourrait faire baisser de 17% le total du à l'Europe soit 60 Milliards d'économisés.
ou Option "haircut" c'est à dire un allégement de la dette que porterait les créanciers, évaluée à 140 Milliards, afin de rapporter le ratio d'endettement à 100% du PIB.
D'après les analystes de RBS, une sortie de l'union monétaire accompagnée d'un défaut souverain coûterait au minimum 227 Milliards, au bas mot. Car ce chiffre ne prend pas en compte les coûts indirects tels qu'une hypothétique contagion aux pays périphériques, de la baisse des investissements, des troubles géopolitiques induits etc...
Mais comment faire pour alléger la dette puisque certains créanciers ne peuvent techniquement pas effacer des dettes de leur bilan (comme le FMI) ?
Plusieurs options ici aussi, une partie de la dette peut être effacée par le FESF ou les états, le MES pourrait racheter des obligations détenues par la BCE et le FMI pour les étaler, les maturités pourraient être allongées...
300 Milliards, ce n'est rien pour l'Europe. Rappelez-vous des 1200 Milliards qui avaient été levés pour aider les banques en faillite lors de la dernière crise.
Le problème est ici d'ordre politique car des créanciers comme l'Allemagne ne veulent plus céder pour différentes raisons. D'une part parce que cela pourrait donner de mauvaises idées aux autres, d'autre part parce que l'Allemagne attend des réformes qui n'ont jamais été appliquées.
Ce chiffre ne fait qu'augmenter à mesure que la Grèce se retrouve asphyxiée par le contrôle des capitaux, il faut agir vite.
Lorsque j'entends Mario Draghi dire "Je ne sais pas, cette fois c'est très compliqué" je préfère ne pas me risquer à croire que la résolution sera forcément positive.
Tout comme les derniers vendredi il serait prudent d'être moins investi que d'habitude à l'aube de ce week end crucial. Des gaps devraient intervenir lundi
Nicolas Chéron, Stratégiste chez CMC Markets France
Ce commentaire présente un caractère purement informatif et ne constitue ni un conseil en investissement, ni une recommandation d'achat ou de vente d'instruments financiers.
A propos de CMC Markets : Fondé en 1989 par Peter Cruddas, CMC Markets est l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde. A l'origine spécialisé sur le marché des devises (Forex), CMC Markets s'est rapidement positionné sur les CFD (Contract for Difference), avant de lancer en 1996 la première plate-forme globale de trading en temps réel sur le Forex. Présent en France depuis fin 2010, CMC Markets est agréé par la FCA au Royaume-Uni (Financial Conduct Authority) et enregistré auprès de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution en France.
Les CFD (contract for difference) sont des produits financiers à effet de levier comportant un risque de perte supérieure au capital investi. Ces produits présentent un caractère hautement spéculatif. Ils sont destinés à des investisseurs avisés pouvant surveiller leurs positions de façon continue et ayant les moyens financiers de supporter un risque de perte en capital. Les CFD sont liés à des actifs sous-jacents extrêmement variés. Les CFD présentent des risques spécifiques qui peuvent varier grandement d'un produit à l'autre, par exemple s'agissant de la rapidité des variations des cours ou en matière de liquidité.
© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)