Craintes émergentes (Fidelity)

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Après la Grèce et le krach boursier chinois, difficile d'imaginer que le programme estival des marchés financiers allait connaître de nouvelles turbulences. C'est pourtant la réalité de cette fin d'été marquée par l'émergence de nouvelles craintes directement liées à celles entourant la santé économique de la Chine. Une question lancinante martèle en effet l'esprit des investisseurs depuis quelques semaines : si l'Empire du Milieu a perdu de sa superbe, que faut-il alors penser des autres économies émergentes ?

Au-delà, la dynamique de croissance qui anime les pays développés est-elle menacée ? Ou sur le point de s'enrayer ? Le doute s'est d'autant plus facilement installé que l'absence saisonnière d'intervenants sur les marchés, est propice à un regain de volatilité. Résultat, les marchés actions ont subi sur la semaine écoulée une forte correction, ramenant les indices à leurs niveaux de début juillet, période à laquelle le sort de la Grèce et de la zone euro n'était pas encore scellé.

L'ampleur du mouvement paraît néanmoins exagérée. Certes, les économies iconiques de la dernière décennie n'ont plus le même panache. Certaines souffrent aujourd'hui du renforcement du dollar. D'autres, à l'instar de la Russie ou du Brésil, font les frais de l'inexorable recul des matières premières. Pour autant, si cette déprime des cours est pénalisante pour les émergents, elle s'avère être, à l'inverse, un formidable accélérateur de particules économiques pour la croissance de pays développés. Leur dynamique pourrait lancer l'économie mondiale dans un nouveau cycle de croissance généralisée. En tout état de cause, c'est la voie sur laquelle sont engagés l'Europe et les États-Unis.

La publication de certains indicateurs la semaine dernière a une fois encore conforté ce scénario. A commencer par l'estimation « flash » du PMI en zone euro qui laisse entrevoir une accélération inattendue de l'activité dans le secteur privé en août. Aux États-Unis, en dépit des mauvais chiffres de l'Empire State de New York, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a fortement surpris en ressortant à 8,3 points (contre 6,5 pts anticipés et 5,7 pts précédemment).

David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine

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