Immobilier : la reprise ne tient qu'à un fil

01/03/2016 - 17:23 - Sicavonline (mis à jour le : 22/04/2016 - 10:40)

Immobilier : la reprise ne tient qu'à un fil

Quelles sont les causes du rebond du marché immobilier observé depuis l’an dernier ? Sébastien de Lafond président-fondateur de MeilleursAgents.com a sa petite idée sur le sujet, malheureusement elle lui fait redouter une reprise très éphémère.

L'embellie se confirme. Après la disette des années 2011 à 2014, le marché immobilier a retrouvé du mordant. Les causes de ce redémarrage du marché immobilier font cependant débat. Tandis que certains professionnels pétris d'optimisme font mine de croire à un rebond durable d'autres affirment qu'il ne tient qu'à un fil.

Une reprise fragile. Sébastien de Lafond, fondateur de MeilleursAgents.com, fait partie du groupe des sceptiques. Le président de Meilleursagents.com affirme, à l'occasion de la dernière édition du baromètre d'analyse du marché immobilier résidentiel, que le ressort du marché tient essentiellement à des « conditions d'emprunt exceptionnelles ». Après avoir craint une hausse, les taux de crédit ont au contraire retrouvé leurs plus bas historiques. Mieux encore, entre janvier et février, les taux d'emprunt à 20 ans ont en moyenne perdu -0,2 point, ce qui a permis aux acquéreurs de gagner 1,6 % de pouvoir d'achat en plus.

Faut-il quand même se réjouir de ce rebond ? MeilleursAgents.com a observé au cours des huit premiers mois de 2015 une recrudescence d'acheteurs en « recherche active » laissant « présager une reprise du marché », confirmée par une augmentation du volume de transaction de plus de 15 %, soit très précisément 809.000 ventes sur l'année.

Prudence est mère de sûreté. Les chiffres parlent d'eux-mêmes mais MeilleursAgents les interprète avec précaution et une certaine distance. Les vecteurs de fragilité du marché immobilier sont toujours d'actualité. Le chômage ne baisse pas, et MeilleursAgents observe depuis septembre 2015, grâce à son indicateur de tension immobilière (ITI), une stagnation du nombre d'acheteurs en recherche active face aux vendeurs, voire une baisse à Paris, Nantes, Bordeaux et Toulouse .

La conclusion de Sébastien de Lafond. « La santé relative du marché actuel résulte essentiellement du très faible niveau des taux d'emprunt et de leur baisse de ces derniers mois. Mais il ne faut pas oublier qu'un marché immobilier sain résulterait d'un bon équilibre entre une demande solvable et une offre naturelle de propriétaires assurés de vendre. En attendant, et malgré le caractère quelque peu artificiel de la reprise actuelle, acheteurs et vendeurs se confrontent sur le marché le plus fluide que l'on ait connu depuis 5 ans. »

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