Immobilier : les bases de la reprise sont-elles solides ?

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Au vu des différents marqueurs de sa santé, l'état du marché de l'immobilier s'est nettement amélioré. Les ventes de logements retrouvent leur niveau habituel, soit environ 833.000 unités entre mai 2015 et mai 2016, et les prix progressent légèrement dans les principales villes de France, sous l'effet de la baisse des taux d'intérêt.

La combinaison de ces deux facteurs est particulièrement favorable. Les acheteurs disposent d'un pouvoir d'achat accru grâce à l'union peu banale entre la chute des taux et la baisse des prix observée entre 2011 et 2015. MeilleursAgents.com estime ce gain élevé de pouvoir d'achat à +25 % entre 2011 et 2016 et à +8% depuis le 1^er janvier 2016.

Des prix immobiliers en hausse

Sur les neuf premiers mois de l'année, 8 villes sur les 11 étudiées par les équipes de recherche de MeilleursAgents affichent une hausse des prix. A Paris (+2,7%), Lyon (+3,5 %), Bordeaux (+2,9 %) et Nantes (+2,2 %), la hausse est particulièrement sensible. Plus mesurée, elle oscille entre +0,1 % et +0,6 % à Rennes, Montpellier, Toulouse et Lille. Malgré cette tendance haussière globale, les prix des logements reculent encore à Strasbourg (-3 %), Marseille (-1,1%) et Nice (-0,2 %).

Un marché immobilier sous perfusion

Dans ce marché sous perfusion, une question s'impose. Sans baisse massive des taux, le marché immobilier aurait-il suivi la même trajectoire ?
Sébastien de Lafond est convaincu du contraire. La faiblesse des taux a relancé les transactions et pesé sur la variation des prix. Les réformes des prêts aidés (PTZ) et des dispositifs d'incitation fiscale à l'investissement ont également alimenté la reprise des ventes de logements neufs.

Sans ces béquilles, les prix des logements auraient sans doute continué à baisser. Le président de MeilleursAgents constate d'ailleurs que « les moteurs fondamentaux du marché immobilier, que sont la croissance démographique et économique et l'emploi », ne sont pas encore suffisamment puissants pour jouer pleinement leur rôle. Ils sont pourtant les préalables indispensables à une reprise durable du marché de l'immobilier.

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