Malgré l'enchainement des évènements politiques fragilisant l'avenir de l'Europe, les investisseurs restent sereins et préfèrent se concentrer sur les indicateurs économiques positifs.
Les législatives allemandes passées, l'Europe, désormais délestée d'un contexte électoral particulièrement pesant, pouvait enfin espérer couler une fin d'année tranquille placée sous le signe de la reprise. C'était sans compter sur les velléités séparatistes de la Catalogne et les tensions survenues au lendemain du référendum organisé sur le sujet. La fin de non-recevoir de Madrid, la volonté d'une proclamation d'indépendance régionale, le discours abrupt du roi ont exhumé, la semaine passée, un risque politique que l'on croyait, depuis peu, enterré. La perspective de voir cette région faire sécession avait des relents de Brexit, soulevant autant de questions sur l'avenir du pays que sur celui de l'Europe. Cette dernière est-elle condamnée à se craqueler sous les assauts répétés des mouvements indépendantistes jusqu'à ce que dislocation s'en suive ... ? Si l'événement a fait grand bruit, en tout état de cause, il n'a pas suscité de réaction particulière sur les marchés. Tout au plus sur celui des taux où le rendement des emprunts d'État espagnols à 10 ans a touché un plus haut de six mois à 1,6920 % avant de se détendre en fin de semaine sur fond d'apaisement. Ces tensions ont en revanche eu un effet bénéfique sur l'euro qui a touché un plus bas hebdomadaire à 1,167 dollar. Des réactions, somme toute, mesurées qui traduisent une certaine sérénité de la part des investisseurs et pousse à relativiser – au moins à court terme – la portée de l'événement.
En réalité, l'attention des investisseurs était accaparée par les bons indicateurs sur le front économique. Car, une fois encore, l'économie américaine a agréablement surpris les investisseurs en faisant état d'une activité sans précédents en septembre. Ainsi l'ISM est ressorti en hausse de deux points sur septembre à 60,8, là où le consensus anticipait un repli de l'indice à 5,8. A noter que la composante prix est par ailleurs ressortie en forte hausse à 71,5. La même tendance prédomine dans les services où l'activité s'est établie en forte hausse à 59,8. Sur le front de l'emploi, si le rapport NFP du département du Travail a fait état vendredi de 33 000 destructions de postes pour la première fois depuis sept ans en raison des ouragans, le chômage a reculé à 4,2 % de la population active. En outre, un peu plus tôt dans la semaine, le rapport ADP faisait état de 135.000 créations de postes dans le secteur privé sur la même période. Preuve que les investisseurs ont repris goût aux fondamentaux, ces bons chiffres ont permis aux indices américains de signer de nouveaux records.
David Ganozzi - Gérant d'allocation chez Fidelity
© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)