Au dire de Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC, il convient de mettre à profit ce qui n’est à ses yeux qu’un sévère trou d’air sur les marchés boursiers. Ses explications dans « l’œil du pro ».
Que les marchés boursiers aient été secoués ces derniers mois est une douce litote. Le CAC 40 a dévissé de 13 % en un an glissant tandis que le CAC Small qui reflète le sort des petites capitalisations s'abîmait durant le même laps de temps de plus de 27 %, des mouvements dont l'amplitude traduit le retournement à 180 degrés de la psychologie de la communauté financière. Très longtemps hermétiques jusqu'à la surdité aux mauvaises nouvelles, les investisseurs sont tout à trac devenus hyper-sensibles à la moindre contrariété au point de fuir les actions en se bouchant le nez.
Les raisons d'une défiance accrue à l'égard de la classe d'actifs ne sauraient se discuter : la guerre commerciale que l'administration Trump a déclarée à la Chine, la relative indifférence affichée tout au long de 2018 par Jerome Powell, le président de la FED, aux affres de marchés boursiers se rongeant les sangs devant la remontée des taux directeurs ainsi que la réduction du bilan de la banque centrale américaine, sans omettre un ralentissement chinois palpable, des tensions inflationnistes pesant sur les marges des entreprises, ou bien encore les psychodrames du Brexit et du budget italien, tout cela a remarquablement noirci l'humeur d'investisseurs qui ont violemment repris conscience que le monde n'était pas un odoriférant lit de roses où rien de désagréable ne saurait advenir.
Toutefois, la versatilité du boursier n'étant plus à démontrer, ceux qui, voilà peu, s'enflammaient, extatiques, à la progression continue des indices, grimacent à présent d'effroi et d'horreur à la simple idée de remettre un doigt en bourse. Et ils ont tort, à en croire Christian Parisot, chef économiste d'Aurel BGC.
Afin de visionner l'interview de Christian Parisot (Aurel BGC), cliquez sur la vidéo ci-dessus.
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Après avoir analysé le risque US dans un premier entretien intitulé Etats-Unis : un risque pour les marchés en 2019 ?, Marc Touati, président du cabinet ACDEFI, pointe du doigt la zone euro, l'identifiant comme le risque majeur pour les marchés.
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