Dans une de leur récente note, Emmanuel Auboyneau et d’Amplegest, jugent que la poursuite de la hausse des marchés boursiers découlera de l’éclaircie sur le front politique.
Dans une note en date du 2 avril 2019, Xavier d'Ornellas, Associé et Gérant Privé, et Emmanuel Auboyneau, Associé et Gérant Fonds Flexibles et Dédiés chez Amplegest, estime que « l'économie mondiale fait face à des incertitudes en raison de statistiques contrastées. »
« L'économie mondiale vit-elle un choc de croissance qui ferait basculer dans la récession un grand nombre de pays ? Le risque de déflation resurgit-il devant l'incapacité des grands argentiers à remettre l'inflation au niveau cible ? La baisse du commerce mondial et la décélération industrielle qui en découle sont-ils des phénomènes passagers liés au conflit commercial sino-américain et au Brexit? » s'interrogent-ils et toutes ces questions à les en croire puisent leur source dans le « changement de ton des banques centrales » dont les motivations ne laissent pas d'interpeller.
Néanmoins, malgré la décélération de l'activité qui se fait jour un peu partout sur la planète, Xavier d'Ornellas et Emmanuel Auboyneau, n'imaginent pas « une entrée proche en récession des principales économies mondiales ». Et les deux experts d'Amplegest de souligner que si « aux Etats-Unis, les dernières données sur la consommation ont un peu déçu », « le shut down et une météo peu favorable expliquent sans doute une partie de cette évolution ». Par ailleurs, la détérioration manifeste du climat dans l'industrie, imputable au moins en partie au coup de froid qui frappe le marché automobile a beau être tangible, Emmanuel Auboyneau et Xavier d'Ornellas ont été rassurés par « l'indice de la Fed de Richmond, qu' [ils considèrent] comme un bon indicateur d'activité industrielle, et [qui] laisse augurer d'un rebond prochain, de même que les dernières statistiques d'emploi. » Autre constat positif : « l'inflation, hors énergie, est au niveau souhaité de 2%. La hausse des salaires va soutenir l'indice des prix dans les prochains mois. » Les deux spécialistes envisagent même que « la FED pourrait à nouveau changer de discours en fin d'année si les chiffres économiques deviennent plus rassurants. » En bref, selon eux, « pas de rupture de la tendance positive aux Etats-Unis, tout au plus une inflexion (…) provisoire. »
Emmanuel Auboyneau et Xavier d'Ornellas refusent de broyer du noir en ce qui concerne l'Europe, « l'économie devrait avoir atteint un point bas » mais relèvent que « l'Allemagne est la déception de la zone, souffrant de son industrie automobile et du ralentissement du commerce mondial qui impacte son industrie. » En revanche, la France (…) « étonne avec une croissance qui semble tenir, en dépit de la longue crise des gilets jaunes qui l'affecte. » Cependant, « globalement, la zone euro souffre de toutes les incertitudes politiques, à commencer par le feuilleton interminable du Brexit. Les problèmes sociaux et l'échéance des élections européennes pèsent également sur notre continent. » Pas une raison pourtant pour se laisser aller à la sinistrose. « Comme nous l'avons déjà écrit, 2019 sera l'année de l'augmentation du pouvoir d'achat, via des augmentations de salaires ou des baisses d'impôts, » indiquent Emmanuel Auboyneau et Xavier d'Ornellas. « La consommation devrait repartir au second semestre, mettant fin au ralentissement constaté depuis mi 2018. L'Europe pourrait être la bonne surprise de 2019. »
Et l'embellie ne devrait pas être circonscrite au Vieux Continent. Les deux experts d'Amplegest soulignent qu'« en Chine les dernières statistiques sont encourageantes, l'activité ne semblant plus se dégrader », alors que « a politique menée par le gouvernement cherche à compenser l'impact de la guerre commerciale avec les Etats-Unis. Un accord sur le commerce parait désormais très probable. Il serait un soulagement pour l'économie mondiale. »
Pour les marchés financiers qui « ont rebondi au cours de ce premier trimestre », en « correction des excès baissiers de la fin 2018, la hausse ne pourra toutefois se prolonqer que sous réserve d'une « amélioration sur le front politique. » Pour Emmanuel Auboyneau et Xavier d'Ornellas, « les risques demeurent et [les] contraignent à garder un certain équilibre dans [leurs] portefeuilles. » D'où la prudence qui a prévalu récemment dans leurs fonds flexibles. Néanmoins, « un accord sur le Brexit et un succès dans les négociations sino-américaines pourraient redonner un second souffle aux bourses mondiales. »
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