La Grosse Data : Bitcoin, Ethereums... la cryptomania, entre mythe ou réalité

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Bitcoin, Ethereum, Ripple, Litecoin, Dash, Monero, Bitcoin Cash, Tron… les crypto-monnaies pullulent. Depuis 2010 et l'émergence du Bitcoin, les monnaies virtuelles ont conquis une partie de la planète. En début d'année 2018, la Banque de France dénombrait pas moins de 1 300 actifs de ce type à travers le monde.

A la même période, l'institution financière estimait l'encours des crypto-actifs en circulation à environ 330 milliards d'euros, comprenant principalement le bitcoin (35%), l'ethereum (20%) et le ripple (10%). A titre de comparaison, la Banque de France indique que la somme des billets et pièces en circulation et des dépôts à vues des agents non financiers s'établissait fin 2017 à plus de 7 500 milliards d'euros dans la zone euro et à près de 3 500 milliards de dollars aux Etats-Unis.

Véritable révolution pour les uns, pur produit de spéculation pour les autres, quel que soit le point de vue adopté, les crypto-monnaies sont de ces sujets qui ne laissent personne indifférent et suscitent de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux et au sein même de la communauté financière. Les autorités monétaires multiplient les avertissements tandis que les plus jeunes et les accros du tout numérique ne tarissent pas d'éloges à l'égard des bitcoins et autres ethereums qui permettent de s'affranchir des grands groupes bancaires pour régler des achats et pour placer ses économies.

Sans même rentrer dans le débat de l'intérêt des crypto-monnaies, on constate que les crypto-actifs alimentent d'abondants fantasmes et subjuguent les investisseurs avides de gains faciles et immédiats.

Entre les adorateurs et les détracteurs le torchon brûle. Les histoires de fortunes faciles côtoient celles qui relatent les défaillances des monnaies virtuelles. Fin 2017, le gigantisme de leur coût environnemental a défrayé la chronique. Selon le site internet Digiconomist, « le protocole Bitcoin a consommé en 2017 l'équivalent de la consommation électrique annuelle totale de la Bulgarie. Une transaction en Bitcoin nécessiterait plus de 300 kwh, soit la consommation journalière de 10 foyers américains. Si le bitcoin était un Etat, il serait 59ème en termes de consommation énergétique. » Une démesure que CNBC met à mal. Les experts interviewés par le journaliste de CNBC expliquent que la mesure de la consommation d'énergie lors du processus de création du Bitcoin ne peut être fiable et qualifient ces projections d'irréalistes.

Qu'en revanche le Bitcoin ait atteint le cours vertigineux de 16 727,68 € le 16 décembre 2017 pour progressivement retomber et s'échanger à moins de 3 000 € un an plus tard, soit une chute de 83 % et qu'aujourd'hui ce cours repasse la barre des 9 000 € est incontestable.

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