Les annonces de soutien budgétaire se succèdent de par le monde. Christophe Morel, chef économiste de Groupama AM, s’interroge sur le calibrage entre les montants promis par les Etats et les ressources nécessaires pour combler les retards de croissance.
Après la réunion du G20 au sujet des moyens mis en œuvre pour contenir l'onde de choc provoquée par la pandémie, le groupe a, sans surprise, fait état d'une injection globale d'environ 5000 milliards de USD, qui correspond grosso modo à la somme des chiffres annoncés par chacun des membres du G20. Ces sommes injectées dans l'économie mondiale seront-elles suffisantes pour amortir le choc ? Non, d'après Christophe Morel, chef économiste de Groupama AM.
Au-delà du fait que le Chef économiste juge qu'additionner des mesures de liquidité (garanties de prêts, reports d'impôts) et des injections supplémentaires (cf. le tableau ci-dessous) n'a pas grand sens, il anticipe un retard de croissance autour de 5% (3% dans un scénario très favorable et 8% dans un scénario plus prudent). En conséquence de quoi, il considère qu'une « impulsion budgétaire correctement calibrée doit s'établir également autour de 5% de PIB. »
De ce fait, le Chef économiste de Groupama AM juge que seul le plan de soutien budgétaire des États-Unis est correctement calibré, alors qu'au global ceux des pays européens sont loin du compte. Il en déduit qu'« au fur et à mesure de la prise de conscience du choc sur l'activité, de la persistance des incertitudes et de la reprise seulement progressive de l'activité, les autorités européennes annonceront probablement des mesures supplémentaires. »
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