HAVAS: revenu en croissance organique de 3,3% au premier trimestre

11/05/2007 - 18:34 - Option Finance

(AOF) - Au premier trimestre de son exercice, Havas a réalisé une croissance organique de 3,2% hors variations de change et de périmètre. A taux de change constants, l'évolution est de 3,3%. L'appréciation de l'euro a pénalisé le groupe dont un impact négatif sur les trois premiers mois de l'année de 11 millions d'euros dû au dollar US. Le revenu pour le premier trimestre 2007, à taux de change courants, s'élève à 337 millions d'euros, soit un niveau quasi équivalent à celui du 1er trimestre 2006. Havas annonce que le New business net du premier trimestre s'élève à 545 millions d'Euros soit à un niveau supérieur de 13% à la moyenne trimestrielle 2006 En France, le chiffre d'affaires s'élève à 73 millions d'euros en hausse de 2,6% en organique. En Grande-Bretagne le chiffre d'affaires est presque stable à 42 millions d'euros. La dynamique de cette région est portée au premier trimestre par la publicité traditionnelle et la communication corporate mais est pénalisée par certaines activités de marketing services. En Europe, hors France et Grande-Bretagne l'activité grimpe à 70 millions d'euros, en progression organique de 8,2%. La zone Amérique du Nord enregistre un chiffre d'affaires de 122 millions d'euros en recul de -0,8% en organique. Selon le groupe, la situation est positive au premier trimestre dans les activités médias, communication santé et corporate et contrastée dans les secteurs de la publicité traditionnelle et des marketing services. Enfin, en Asie Pacifique, le groupe publicitaire voit son chiffre d'affaires s'élever à 14 millions d'euros, contre 13 millions un an plus tôt. L'Amérique Latine voit ses ventes en croissance organique de 24,6% à 16 millions d'euros. "Les principaux indicateurs de performance du Groupe au premier trimestre 2007 sont conformes aux attentes du groupe compte tenu de la saisonnalité des activités", conclut le communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Havas est l'un des leaders mondiaux du conseil en communication. Basé à Paris, Havas dispose de trois divisions opérationnelles : un réseau de communication intégré nommé Euro RSCG Worldwide (près de 64 % des revenus) dont le siège est à New York, un réseau d'agences créatives Arnold Worldwide Partners (16% des revenus) situé à Boston et un réseau d'expertise média Havas Media qui représente 20% des revenus. Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 52,3 % du revenu, l'Amérique du Nord (39,5 %), l'Amérique Latine (4 %) et l'Asie-Pacifique (4,2 %). Suite au départ d'Alain de Pouzilhac, Vincent Bolloré a pris en juillet 2005 la présidence non exécutive du groupe, secondé par trois vice-présidents, Jacques Séguéla, en charge de la création au niveau mondial, Ed Eskandarian, PDG du réseau Arnold Worldwide, et Fernando Rodès Vila, son alter-ego chez MPG, et cinq directeurs généraux.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing. - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. -L'émission de 270 millions d'obligations de type BSAAR en 2006, a permis au groupe d'accroître la maturité de sa dette. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient plus de 25 % du capital d'Havas, et plus de 29 % en prenant en compte son partenaire Sebastian Holdings. En outre, il contrôle 25,5 % du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous-dimensionné dans ce domaine.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (EuroRSCG) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre. - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents tant en termes de croissance organique que de rentabilité opérationnelle: à ce titre, au troisième trimestre 2006 le groupe a connu un ralentissement de la croissance organique, suite à la perte de plusieurs budgets.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité. Celui-ci évolue en fonction de la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.